FanFiction de Harry Potter

Tu as pris option Philosophie ou tu veux débattre de tout et de rien entre filles, sois la bienvenue
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QueenOfDarkness
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FanFiction de Harry Potter

Grâce à Shaolane, je me suis mise à quelque chose de nouveau: les FanFictions. Des histoires inventées par les fans reprenant les personnages d'une histoire en particulier. Dans mon cas, j'ai opté pour une fanfic' Bellatrix + Voldemort. Ci-joint le lien. Il faut s'inscrire mais n'hésitez pas, ça vous permet de lire plein d'histoires géniales et de les commenter. Soyez nombreuses à en laisser pour mon histoire! :wink:

http://www.hpfanfiction.org

P.S.: mon histoire s'intitule "Et si tu m'aimais aussi..." par QueenOfDarkness (c'est moi, ça^^)
2012, les Extraterrestres débarquent, verts avec des chemises hawaiiennes, le jus de carotte dans une noix de coco! Je t'aime Maman XD
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QueenOfDarkness
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Et voilàà, comme promis à une des filles, je poste mon histoire:

Et si tu m’aimais aussi…

La jeune fille rejeta en arrière ses longs cheveux noirs, tout en marchant nonchalamment le long du couloir éclairé seulement par les flambeaux, sa jupe bleu marine outrageusement courte bruissant autour de ses cuisses. Bellatrix Black avait seize ans, bientôt dix-sept. Et elle était amoureuse. En arrivant devant la porte dérobée de la salle commune de Serpentard, elle s’adossa au mur, le souffle court, le cœur battant à tout rompre, ses livres serrés contre sa poitrine. « Je me demande s’il sera là… » pensait-elle. Elle se haïssait de penser comme une de ces petites idiotes qui ne savaient rien faire d’autre que se pâmer devant un garçon, mais elle devait se rendre à l’évidence : l’amour était enivrant. Envoûtant. Au point de lui faire perdre toute notion. Le temps, l’espace, tout devenait flou lorsqu’il posait les yeux sur elle. Il. Lui. Celui qu’elle aimait. Elle poussa la porte secrète et pénétra dans la salle commune d’un pas, espérait-elle, totalement assuré. En réalité, elle aurait pu s’effondrer, tant elle était nerveuse. Elle promena son regard sur les élèves avachis sur des canapés en velours vert et enfin, le vit, lui. Elle s’assit à même la moquette, se mêlant à la dizaine d’étudiants qui l’écoutaient raconter ses vacances de Noël, qu’il avait, comme toujours, passées à Poudlard.

Tom Elvis Jedusor ne lui accorda même pas un regard. À ses yeux, Bellatrix Black n’était rien. Et ça la faisait extrêmement souffrir. Poussant un lourd soupir, elle lança un coup d’œil furieux à une petite 2ème année, un peu trop proche du genou du jeune homme, selon elle. La petite fille bafouilla quelque chose et déguerpit. Bellatrix en profita pour s’installer à sa place, sans aucun état d’âme. Lucius Malefoy éclata de rire, interrompant Jedusor, et prit un air sournois, toisant Bellatrix, qui serra les poings, anticipant les évènements.

- Tiens, on dirait que notre Bella a un faible pour Tom…

Narcissa Black vint s’asseoir sur ses genoux, le rendant encore un peu plus fier. Depuis qu’elle sortait avec lui, il ne manquait pas une occasion de se pavaner. La jeune fille se pencha vers Bella et ajouta innocemment :

- Tu as des vues sur lui, petite sœur?

Bellatrix décocha un regard haineux à sa sœur, incapable de répondre. Nier était au-delà de ses forces, avouer était se condamner devant des élèves qui n’auraient pour elle aucune pitié, fût-elle issue de la plus ancienne et la plus respectable famille de Sang-Purs d’Angleterre. Demeurant muette, elle se contenta de lever les yeux vers le garçon qu’elle aimait à la folie. Celui-ci baissa les yeux sur elle, un mauvais sourire sur son visage pâle. Il interrogea :

- Tu m’aimes, Bellatrix Black?

Le cœur au bord des lèvres, elle fit timidement « non » de la tête. Il rit.

- Tant mieux, parce que je ne suis pas libre. Melina Horney-Smith et moi sortons ensemble depuis Noël. Tu l’ignorais? Eh bien maintenant, tu le sais…

Dans le brouillard qui avait obscurci sa vision, Bellatrix ne vit soudain plus que Tom Jedusor et la jeune fille blonde qui la regardait, l’air désolé. Et le bras de Jedusor qui venait de se poser sur ses épaules graciles, possessif. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Pour ne pas perdre la face, elle se leva dignement et monta dans le dortoir des filles. Là seulement, elle se jeta sur son lit et pleura toutes les larmes de son corps, jusqu’à s’endormir d’épuisement.

Elle se réveilla en sursaut, en nage et brûlante. Sa sœur lui caressait les cheveux, un plateau débordant de leurs friandises préférées à la main. Constatant que Bellatrix s’était réveillée, elle sourit :

- J’ai volé ça à la cuisine, tout à l’heure. Ces elfes bons à rien sont vraiment stupides… Désolée pour tout à l’heure, Bella. Je ne savais pas que Tom allait t’éconduire comme ça…

Bellatrix se frotta les paupières et demanda dans un long bâillement :

- Il est quelle heure?

Sa sœur éclata de son rire délicat et lui ébouriffa les cheveux.

- Il est cinq heures, les cours sont finis!

Constatant le silence dans le dortoir, habituellement animé par les discussions et les fous rires des demoiselles de Serpentard, Bella se redressa sur ses oreillers pour regarder autour d’elle. Anticipant sa question, Narcissa expliqua :

- J’ai viré les autres dehors avec interdiction de revenir avant onze heures, minimum.

La brunette fronça les sourcils.

- Mais, et le couvre-feu? Il est à dix heures, non?

La bouche pleine de Dragées Surprises de Bertie Crochue, sa blonde sœur réussit tout de même à répondre avant de pouffer de rire :

- Ben, elles ne m’ont rien dit à ce sujet, donc je suppose qu’elles sauront se débrouiller…

Haussant les épaules, Bellatrix ouvrit un paquet de Chocogrenouilles et décapita rageusement la friandise chocolatée d’un coup de dents, avant de mettre feu à la carte de Dumbledore d’un coup de sa baguette en bois de rose et crin de licorne. Puis, elle arracha les membres de la grenouille un à un, lentement, avant de couper ce qui restait de son corps en petits cubes à l’aide de ses ongles taillés en pointe. Elle les mâchonna, hargneuse, goûtant à peine la douceur sucrée du chocolat sous sa langue. Elle sentait naître la rage dans son ventre, comme un poison qui se distillait dans son corps et la privait de toute rationalité. Comment, une autre osait s’approprier son futur petit ami? Elle connaissait Melina pour lui avoir parlé deux ou trois fois pendant les cours, c’était tout, mais alors que la rancœur grandissait en elle, Bellatrix se mit à entrevoir une solution toute simple à son problème. Une fois Melina éliminée, rien ne pourrait plus l’empêcher de conquérir le cœur de son Prince des Ténèbres…

Les yeux dans le vague, un sourire absent sur les lèvres, la jeune fille commença à envisager toutes les façons d’assassiner une personne. D’abord les plus douces, qu’elle écarta d’office puisqu’elle souhaitait que sa rivale souffre le plus possible, puis celles nécessitant qu’elle s’en charge à la main, qu’elle abandonna aussi puisqu’elle n’avait nulle envie d’avoir le sang de son ennemie plein les doigts, et finalement les sortilèges, maléfices, enchantements, malédictions…etc.

Bellatrix avait déjà tué par le passé, mais ça avait été involontaire. Un petit garçon, un moldu, les avait surprises, Narcissa et elle, en train de pratiquer leurs enchantements, l’été de leur admission à Poudlard. Au lieu de hurler et de s’enfuir, l’enfant avait saisi une pierre grosse comme son poing et la leur avait jetée. Instinctivement, la jeune fille, alors âgée de onze ans, avait agité sa baguette, un bras devant sa figure pour se protéger. Il y avait eu un grand cri – aigu, elle s’en souvenait parfaitement – et puis plus rien. Lorsqu’elle avait baissé sa garde, elle avait découvert le cadavre du garçon, une horrible blessure au front et la pierre sanglante à côté. Terrifiées par les évènements, les deux fillettes s’étaient enfuies et n’avait jamais confié un mot de tout ceci à qui que ce soit.

Se tournant vers sa sœur, qui classait ses bonbons selon leur couleur, elle questionna à mi-voix, craignant d’être entendue :

- Tu te souviens, l’été où j’ai tué cet enfant moldu?

Pleinement absorbée par son classage de friandises, celle-ci émit un petit bruit en guise de réponse, qui pouvait être interprété comme un « oui ». Bella inspira profondément et lâcha :

- Je peux recommencer. Je peux et je veux. Je vais tuer cette fille. Cette Melina Horney-Smith, je vais l’assassiner.

Sans même lever la tête de sa pile de sucreries, Narcissa commenta :

- C’est bien… Tu vas t’y prendre comment? Sans te faire prendre, s’entend, parce que je doute que le vieux hibou qui nous sert de directeur accepte que des meurtres se produisent dans son école…

Croisant ses longs doigts effilés, Bellatrix fournit à sa sœur la réponse :

- Je vais utiliser une poupée Vaudou.
- Cette vieille technique? Pourquoi?
- Parce que si je brûle la poupée, Melina sera brûlée vive en même temps, sans les flammes donc sans risques de déclencher un incendie, et lorsque la poupée sera complètement détruite, ma rivale sera morte. Pas de preuves, pas de traces… et une douleur extrême pour cette pimbêche.

Accordant enfin son attention à sa cadette – seulement de quelques heures, comme rectifiait Bella chaque fois que Narcissa se vantait d’être l’aînée –, Narcissa plissa son petit nez retroussé.

- Et comment vas-tu faire pour trouver la formule? Et la mèche de cheveux?

Un air sombre sur le visage, Bellatrix Black répondit dans un murmure :

- Oh, je vais trouver, crois-moi…


Chapitre 2

Alors que la nuit était tombée sur l’École de Sorcellerie Poudlard, amenant aux élèves un cortège de rêves, une silhouette se glissa furtivement dans la réserve de la bibliothèque. Au même instant, une autre s’introduisait dans le placard où étaient rangés les ingrédients servant à la confection des diverses potions étudiées en cours.

Narcissa Black, les joues rougies par l’excitation, effleura du doigt les reliures des manuscrits entreposés sur les étagères jusqu’à trouver celui qu’elle cherchait. Elle écarta les chaînes qui le rattachaient à la tablette sur laquelle il était posé, souffla énergiquement pour en ôter la poussière et déchiffra le titre tracé en lettres tarabiscotées :

- Malédictions Antiques & Maléfices Anciens… Parfait.

Elle l’ouvrit et consulta l’index avant de tourner rapidement les pages abîmées par le temps jusqu’au chapitre traitant du vaudou. Sortant une plume et un morceau de parchemin, elle se hâta de recopier les passages les plus importants pour ensuite fourrer le tout dans son soutien-gorge, sa jupe et sa chemise d’uniforme n’ayant pas de poches. Elle replaça soigneusement l’ouvrage sur les rayonnages et s’enfuit discrètement, verrouillant la porte de la réserve derrière elle. Sa partie de l’opération de récupération s’était déroulée à merveille. Elle espérait seulement que tout allait aussi bien pour sa sœur…

… Laquelle éprouvait quelques difficultés, justifiées par le fait qu’elle n’avait qu’une vague idée des ingrédients nécessaires à la confection d’une poupée. Bellatrix Black hésitait, tergiversait, incapable de prendre une décision. Elle soupçonnait qu’une racine de mandragore serait requise, et peut-être aussi des herbes utilisées par les marabouts d’Afrique, mais elle ignorait lesquelles en particulier, et elles étaient trop nombreuses pour qu’elle les prenne toutes. Elle retint brusquement sa respiration, certaine d’avoir entendu un bruit. Le cœur cognant douloureusement dans sa poitrine, elle piocha au hasard dans quelques bocaux et tourna les talons à toute vitesse…

… Pour se cogner de plein fouet dans sa sœur, qui lui plaqua vivement une main sur la bouche pour étouffer son hurlement. Bellatrix s’écarta, inspira profondément et se retint à grand-peine d’hurler à sa sœur la frayeur qu’elle lui avait causée. Elle calma les battements désordonnés de son cœur et prit le morceau de parchemin que lui tendait Narcissa, un doigt posé sur ses lèvres pour qu’elle garde le silence. La jeune fille le lut rapidement et sélectionna les ingrédients qui lui manquaient, un sourire reconnaissant aux lèvres. Sans sa sœur, elle aurait tout foutu en l’air, sans aucun doute. Les deux filles s’éclipsèrent une fois leur méfait accompli et regagnèrent leur dortoir sans ennuis.

Bella s’effondra sur son lit, encore nerveuse, tandis que Narcissa se laissait tomber à côté d’elle. Épuisée, la brunette souffla :

- Merci, Cissy. Sans toi, on était mortes, là.

Sans aucune modestie, la blonde hocha la tête vigoureusement et pointa du doigt une forme sombre dans le lit d’à côté.

- Ce n’est pas encore fini. À toi l’honneur, Bella…

Brandissant un couteau, la jeune fille esquissa un vilain sourire et s’approcha de Melina, endormie du sommeil de l’innocence, ses longs cheveux blonds dorés étalés en corolle sur la taie d’oreiller de satin crème. Plus silencieuse et rapide qu’une vipère, Bellatrix coupa une mèche de ses cheveux d’ange, résistant à la tentation de l’égorger comme la truie qu’elle était. Elle brandit la mèche en signe de victoire et se jeta sur son lit. Sa sœur avait sorti un nécessaire à couture du tiroir de sa table de nuit et s’appliquait à découper deux bouts de tissu en forme de petite fille dans une vieille jupe de Bellatrix. Celle-ci rampa à quatre pattes jusqu’à Cissy et appuya le menton sur son épaule, observant les gestes précis de la jeune fille blonde. Une fois le tissu découpé, Narcissa cousit les deux morceaux de tissu ensemble et rembourra le tout avec les herbes dérobées dans le placard à potions. Elle fit signe à sa sœur, qui plaça la mèche blonde au centre de la poupée, et ensemble, elles commencèrent à psalmodier les incantations à mi-voix, le bout de parchemin placé en évidence devant elles. Une demi-heure plus tard, c’était terminé. La poupée était achevée.

Prenant sur elle pour ne pas la tester tout de suite, Bellatrix l’enferma dans le tiroir de sa table de nuit, avant de brûler les herbes et le parchemin où était retranscrite la formule. Elle savait que si la poupée ne marchait pas, elles devraient tout recommencer depuis le début, mais elle ne pouvait prendre le risque qu’elle ou sa sœur soit découverte. Elle revêtit sa chemise de nuit blanche et se glissa dans ses couvertures, épuisée. Sa sœur se leva mais la jeune fille lui prit le poignet et murmura comme une enfant :

- Je veux dormir avec toi, cette nuit.

Narcissa sourit, enfila son pyjama en soie bleue et se faufila sous la couette aux côtés de sa cadette. Celle-ci mêla ses doigts aux siens et s’endormit aussitôt. La blonde contempla le visage enfin paisible de sa complice de toujours. Le lien entre elles deux était dix fois, cent fois plus fort que celui entre elles et Andromeda, leur aînée. Entre Narcissa et Bellatrix s’était nouée une compréhension mutuelle et une complicité très réconfortantes. Cissy caressa les cheveux bruns sombres de sa sœur et s’endormit à son tour.

Le réveil fut pénible. Très pénible. Leur future victime, ayant sans doute décidé de faire dès le matin sa bonne action de la journée, s’évertuait à crier de sa petite voix aiguë pour les tirer du sommeil et ainsi leur éviter de manquer le début des cours. Plus que jamais, Bellatrix eut envie de la tuer. Ses mains crispées autour de l’oreiller, au point que ses jointures devenaient plus blanches de seconde en seconde, elle siffla d’une voix glaciale :

- Je crois que nous avons compris le message, merci. À présent, pourquoi n’irais-tu pas parader au bras de ton petit ami, au lieu de troubler le repos des autres?

Vexée, Melina fit la moue et tourna les talons, refermant la porte derrière elle, moins fâchée que triste. Elle aurait bien voulu devenir l’amie des sœurs Black, mais pour une mystérieuse raison, celles-ci semblaient lui en vouloir…

Incapable de se contrôler plus longtemps, Bellatrix lança son oreiller contre la porte du dortoir de toutes ses forces, hurlant à pleins poumons :

- Pimbêche! Allumeuse! Petite conne! Sal…
- T’as fini, oui?

Surprise, la brunette se tourna vers sa sœur, qui venait juste de se réveiller. Elle secoua la tête comme pour se débarrasser d’une mauvaise pensée.

- Attends, tu veux dire que je n’ai pas le droit de lui gueuler ce que je pense à travers une porte fermée?

Levant les yeux au ciel, Narcissa lui décocha un claque derrière la tête et expliqua :

- On va la tuer d’ici quelques heures, évite de déverser ton fiel sur elle sinon toute l’école sera au courant. Et quand ils vont retrouver son corps, qui crois-tu qui sera soupçonnée?

Furieuse de ne pas pouvoir exprimer sa haine, la jeune fille sauta en bas du lit et s’accrocha à la colonne d’acajou du baldaquin, la griffant de ses ongles pointus jusqu’à ce que le bois soit profondément entaillé et que le bout de ses doigts soit en sang. Constatant la folie meurtrière de sa sœur, Narcissa sortit à son tour du lit et prit sa cadette dans ses bras, l’empêchant de bouger jusqu’à ce qu’elle sente sa respiration s’apaiser. La tenir dans ses bras lui faisait l’impression de retenir un petit oiseau, frêle et agité, voulant à tout prix s’envoler. Elle la berça, tout doucement avant que celle-ci ne se dégage d’elle-même. Rassurée, Cissy la laissa aller.

Les deux filles revêtirent en hâte leurs vêtements et s’élancèrent dans les couloirs, la poupée maléfique bien à l’abri au fond du sac de Bellatrix. Leur premier cours était Sortilèges, puis elles avaient une pause d’une heure. Elles avaient prévu de brûler la poupée à ce moment-là, dans les toilettes des filles, depuis quelques années hantées par le fantôme d’une étudiante. Avec un peu de malchance, Melina lui tiendrait compagnie après sa mort…

Elles s’arrêtèrent de courir quelques mètres avant de rentrer dans la classe, juste de quoi reprendre leur souffle. Leurs longues robes de sorcières noires entrouvertes laissaient voir un chemisier rose pâle, totalement contraire au code vestimentaire de l’école, qui spécifiait bien que les élèves devaient porter l’uniforme en tout temps. Les deux sœurs aimaient s’habiller de façon identique, et elles attiraient bien des sifflements appréciateurs sur leur passage. Ce que Lucius Malefoy, lui, n’appréciait pas du tout. Bella déplorait que le petit ami de sa sœur soit si possessif. Depuis les quelques mois que durait leur relation, le jeune homme laissait rarement Narcissa seule, à tel point que celle-ci avait à peine l’autorisation de se rendre aux toilettes sans être accompagnée de sa sœur ou d’une de ses amies. Bella trouvait ça ridiculement navrant, mais Cissy considérait adorable la possessivité de Lucius. Raison pour laquelle elle ne protesta pas lorsqu’en entrant dans la classe, il lui fit signe de s’asseoir à côté de lui. En soupirant, Bellatrix rejoignit sa place, au fin fond de la salle.

Elle faillit vomir en voyant Lucius mordiller discrètement l’oreille de sa sœur. Levant les yeux au ciel, elle espéra que son Prince des Ténèbres soit un peu plus… brutal, et surtout un peu moins nunuche. Lorsqu’elle aurait gagné son cœur, ils s’embrasseraient à perdre haleine dans les couloirs, et n’échangeraient ni mots ni gestes en cours. Lorsqu’enfin, ils seraient seuls, il la plaquerait au mur, commencerait à effleurer sa gorge de ses lèvres avant de…

- Mademoiselle Black, vous m’écoutez?

Tirée de sa rêverie, Bellatrix rougit et croisa le regard amusé de sa sœur avant de se tourner vers le professeur Dumbledore. Essayant vainement de se donner une contenance, elle répondit d’un air faussement blasé :

- Mouais?

Du coin de l’œil, elle vit Cissy pouffer de rire. Celle-ci savait très bien que Bella adorait les sortilèges, bien qu’elle bâcle les devoirs qui leur étaient donnés comme ceux des autres matières. En réalité, la jeune fille était brillante, mais elle ne se donnait pas la peine de le montrer. Elle avait d’autres usages pour son esprit… Le professeur la dévisagea sévèrement :

- J’étais en train d’expliquer le sortilège permettant de modifier la couleur des objets, voulez-vous nous faire la démonstration?

Distraitement, la brunette agita sa baguette vers lui et marmonna :

- Rosa Colorae!

Indifférente aux rires des étudiant face à la barbe soudain d’un joli rose pastel du professeur Dumbledore, elle enfouit de nouveau sa tête entre ses bras et reprit son agréable vision là où elle l’avait laissée…

… Pour être dérangée à peine un quart d’heure plus tard par la sonnerie stridente annonçant la fin du cours. Se rappelant soudain ce qu’elle avait prévu de faire, elle s’éclipsa pour s’enfermer dans les toilettes des filles, sa sœur sur les talons. Haussant les sourcils, Bella interrogea d’un air narquois :

- Ton chéri t’a laissée me suivre? C’est bien, on progresse… Qui sait, dans un mois ou deux, tu pourras peut-être le convaincre de te laisser faire le trajet entre le dortoir et la bibliothèque seule…
- Ça va, lâche-moi, tu veux? Je te rappelle que ce n’est pas moi qui suis rendue à tuer pour un garçon.
- Alors pourquoi tu m’aides?

Incapable de fournir une réponse cohérente, Narcissa haussa les épaules et se détourna pour se poster à l’entrée des toilettes. Bellatrix sortit la poupée de son sac et la fixa du regard, à s’en brûler les yeux. Sa sœur commenta :

- C’est maintenant ou jamais, Bella. Tu arrêtes tout ou tu continues. Pas d’alternative.

Les paupières closes, la jeune fille agita sa baguette en bois de rose, faisant naître une flamme à son extrémité. Elle tenait la vie et la mort d’une personne entre ses mains, et pourtant était déterminée. Sans aucun remords, elle enfonça rageusement le bout enflammé de sa baguette dans la poitrine de la poupée, puis lâcha celle-ci. Elle resta en suspension dans les airs, le tissu noircissant au fur et à mesure que les flammes s’en nourrissaient, mettant fin à la vie d’une étudiante de seize ans. Un instant plus tard, des hurlements perçants retentirent dans le château. Les sœurs Black se serrèrent l’une contre l’autre, contemplant leur œuvre.

C’est le moment que choisit Mimi Geignarde pour sortir de ses toilettes, un doigt accusateur pointé sur Bellatrix.

- Tu l’as tuée! Tu l’as tuée! Assassine!

La jeune meurtrière se tourna vers elle, le visage indéchiffrable. Froidement, elle menaça le fantôme :

- Un seul mot, à qui que ce soit, et je t’exorcise. Vu?

Hésitante, Mimi bafouilla :

- Tu… tu ne serais pas capable de…

Bellatrix la coupa :

- Je viens d’assassiner une fille de seize ans avec une poupée vaudou parce qu’elle aimait le même homme que moi. Imagine ce que je pourrais faire pour rester vierge de toute accusation…

Pâlissant autant que son teint fantomatique le lui permettait, Mimi posa un doigt sur ses lèvres et disparut dans une cuvette.

Ramassant leurs affaires, les jumelles s’enfuirent pour se mêler à la foule qui accourait, attirée par les cris. Les deux jeunes filles déboulèrent dans la Grande Salle juste à temps pour voir Melina Horney-Smith se tordre sur le sol dallé, la peau cloquant et fondant sur sa chair carbonisée, pliée en deux de douleur, gémissant et haletant alors que d’invisibles flammes la dévoraient, Tom Jedusor penché sur elle, observant les symptômes avec un intérêt morbide.




Chapitre 3

Dans le silence de la Grande Salle décorée de sinistres tentures noires, le directeur prit la parole :

- Je demande à ce que nous rendions un dernier hommage à notre camarade aujourd’hui décédée. Mlle Horney-Smith, Serpentard, était une jeune fille agréable, polie et ouverte. Elle souriait toujours et aidait les autres autant qu’elle le pouvait. Nous ignorons encore la cause de sa mort mais le local de potions a été fermé afin que l’on puisse procéder à une inspection. Je vous invite maintenant à vous lever et dire quelques mots à l’attention de cette amie que nous avons perdue…

Dans le brouhaha qui s’ensuivit, Bellatrix Black s’efforça de dire son oraison funèbre sans éclater de rire. Il lui semblait que le poids qu’elle portait depuis l’annonce du couple Tom/Melina venait de s’enlever de ses épaules pour aller se poser sur celles de l’assemblée. Elle jeta un œil à sa sœur, et soupira. Depuis l’enfance, elle admirait Cissy de savoir pleurer pour de faux sans faire couler son maquillage. Celle-ci mettait à présent son talent à l’œuvre, sanglotant bruyamment dans son mouchoir brodé aux armoiries des Black. Mère avait toujours fermement insisté pour que les filles apprennent la broderie.

Bella laissa ensuite son regard sur Tom Jedusor, lequel ne semblait pas le moins du monde bouleversé par la mort de sa petite amie. Au contraire, il semblait plutôt… curieux de savoir ce qui allait se passer ensuite. La jeune fille s’attendrit sur ses traits fins, ses cheveux couleur chocolat soigneusement coiffés-décoiffés, ses yeux gris perçants qui la fixaient…

Qui la fixaient? La brunette rougit violemment en s’apercevant qu’il lui rendait son regard. Embarrassée, elle détourna la tête et termina sa prière en vitesse avant de se rasseoir. Le reste du dîner se passa dans une ambiance lugubre. Les élèves s’observaient entre eux, chacun essayant de deviner qui avait tué Melina. Au milieu de cet échange de soupçons, les sœurs Black participaient comme les autres à la propagation de rumeurs. Personne n’accusait personne ouvertement mais tous se regardaient en chiens de faïence, pressés de trouver le meurtrier.

Lorsqu’enfin, les étudiants eurent la permission de se retirer, Narcissa se mêla aux Serdaigles et aux Poufsouffles, curieuse de savoir qui était soupçonné de leur côté. À sa grande surprise, la plupart des Poufsouffles avaient gobé sans discuter la fable du directeur sur les potions, tandis que les Serdaigles désignaient les Gryffondors comme coupables, persuadés que leur rivalité leur était montée à la tête. Nulle part elle n’entendit parler des Serpentards. Fort heureusement, d’ailleurs…

De son côté, Bellatrix était restée avec les Serpentards, mais pas pour longtemps. À peine avait-elle été seule dans les couloirs qu’une main l’empoigna par le coude et l’entraîna dans une salle de classe inoccupée. Furieuse, elle se retourna d’un bloc…
… Pour faire face à Tom Jedusor, étrangement calme, l’air détaché. Il la lâcha, la regarda froidement et interrogea :

- Tu l’as tuée? C’est toi qui as tué Mel?

Se composant en toute hâte un masque méprisant, Bella lui fit face, essayant de dissimuler les battements de son cœur qui s’était emballé. Enfin, elle était seule avec son amour de toujours…

- Qu’est-ce que tu veux dire? Je n’y suis pour rien!
- Je sais reconnaître de la magie noire quand j’en vois. Où étiez-vous, ta sœur et toi, lorsqu’elle a été brûlée vive?
- On était aux toilettes! Ça te suffit ou il faut aussi que je te dise ce qu’on y faisait?

Elle épousseta sa jupe et quitta la salle, laissant Jedusor dans le noir, le visage fermé. Dès qu’elle fut assez loin de la classe, elle se mit à courir, ne s’arrêtant que lorsqu’elle eut franchi les portes et traversé le parc jusqu’à la lisière de la Forêt Interdite. Elle s’adossa sur un des sapins centenaires et tenta de reprendre son souffle. Elle se retint d’éclater en sanglots. Elle ne voulait pas que son prince soit en colère, elle voulait qu’il l’aime, au moins autant qu’elle l’aimait. Sans vraiment réfléchir, elle retraversa le parc jusqu’au lac. Fébrile, elle arracha ses vêtements et se jeta dans l’eau. Elle fit quelques brasses pour se réchauffer puis s’allongea sur le sable, l’eau montant jusqu’à sa poitrine. Au bord du sommeil, elle s’adressa à la Lune qui brillait au-dessus d’elle :

- J’ai fait quelque chose de travers? Pourquoi il me soupçonne moi? Je ne l’aimais pas mais on ne peut pas se fier seulement là-dessus… Si?

Elle attendit un long moment une réponse qui ne vint jamais. Lassée, la jeune fille sortit de l’eau et faillit hurler à la vue d’un homme adossé à un des saules pleureurs brodant le contour du lac. Il sortit de l’ombre et Bella reconnut Jedusor. Il jeta un coup d’œil critique à ses sous-vêtements en délicate dentelle noire. De plus en plus rouge, la brunette se rhabilla rapidement et croisa les bras sur sa chemise trempée qui moulait ses formes parfaitement dessinées. Avalant nerveusement sa salive, elle jeta à l’adresse de Jedusor :

- J’espère pour toi que ce n’est pas le voyeurisme qui t’a attiré ici!

Secouant la tête, il lui tendit son cardigan deux fois trop grand pour elle. Elle s’en drapa tout de même, reconnaissante.

- Je suis venu te raccompagner au château. Le couvre-feu est dans quelques minutes et je suis préfet-en-chef, tu le sais.

À contrecoeur, elle le suivit dans la nuit, ne pouvant s’empêcher de prendre des grandes bouffées du parfum qu’il avait laissé sur le cardigan. Alors qu’elle s’apprêtait à franchir les portes massives, il l’arrêta encore une fois. Le visage neutre, il dit :

- Je sais que tu as tué Melina. Je ne vais pas te dénoncer, mais je tiens à te le dire : je ne l’aimais pas. Je ne suis sorti avec elle que par pitié. Ta victime était innocente.

Il s’éloigna. Maudissant sa stupidité qui l’empêchait de tenir sa langue, Bella lui cria :

- Elle l’avait cherché!

Il sourit et disparut dans l’ombre. La jeune fille resta un instant les bras ballants, choquée par ces révélations, avant de hausser les épaules et de courir le rejoindre. Se plantant devant lui, elle demanda :

- Pourquoi crois-tu que j’ai tué Melina?

Le jeune homme fit mine de réfléchir un instant avant d’énumérer :


- Tu la haïssais pour être sortie avec moi, pour m’aimer, pour être proche de moi… ai-je vraiment besoin d’en citer d’autres?

Relevant fièrement la tête, pas honteuse le moins du monde, Bellatrix sourit et expliqua :

- Je l’ai fait parce que je t’aime. Nom de Dieu, Tom, je t’aime plus que tout, plus que ma vie! Je me tuerais, pour toi! Je t’aime, je t’aime, je t’aime! Et… Et si tu m’aimais aussi…
- Qu’est-ce qui te fais croire que je pourrais t’aimer? Pourquoi aimerais-je une tueuse de seize ans?
- Parce que tu as l’étoffe d’un Prince des Ténèbres…

Leurs lèvres se joignirent. Bellatrix sentit les mains du jeune homme se glisser sous son chemisier encore humide, et elle ne résista pas. En réponse, elle noua ses bras autour du cou de celui qu’elle avait tant attendu et se serra contre lui. Il la plaqua contre le mur, comme dans ses rêves, et l’embrassa, encore et encore, lui laissant à peine le temps de respirer. Il caressait son dos en même temps qu’il mordillait son oreille, parsemait son cou de baisers légers, glissait ses mains dans ses cheveux soyeux…

Le souffle court, il s’éloigna brusquement. Il ne savait pas trop ce qui lui avait pris, mais il devait reconnaître qu’elle était belle, cette meurtrière qui à l’instant lui semblait si fragile, appuyée contre le mur, les joues toutes rouges…

Elle braqua sur lui ses yeux noirs et il recula, effrayé du pouvoir qu’elle avait sur lui. Cet amour, cette passion qu’il avait ressentis chez Bellatrix lui faisaient peur. Mourir par soumission, plusieurs de ses « amis » y étaient prêts, mais mourir par amour pur, elle était la seule à le lui avoir dit. Jamais encore il n’avait compté ainsi pour quelqu’un. Elle voulut se pendre à son cou mais il la repoussa, soudain incertain. Ne se sentant pas le courage d’affronter son air interrogateur, il déposa un rapide baiser sur son front et s’enfuit dans les couloirs sombres.

Cette fois, Bella ne le poursuivit pas. Elle se laissa glisser à terre, des larmes silencieuses coulant sur ses joues pour mourir dans les plis de sa jupe. Elle-même n’aurait su dire si elle pleurait de joie ou de tristesse. Elle se laissa aller quelques instants avant de serrer les poings et de se dresser, plus fière que jamais. Bien que personne ne fût là pour l’entendre, elle lança tout de même :

- Non! Je le veux et par Merlin, je l’aurai! Même si je dois tuer toutes celles qui s’y opposeront, Jedusor sera à moi!

Les doigts posés sur ses lèvres, à l’endroit où le jeune homme l’avait embrassée, elle s’éloigna, ne se rendant pas compte qu’elle avait encore le cardigan qu’il lui avait prêté sur ses épaules. Ce n’est que lorsqu’elle dut se déshabiller pour se coucher qu’elle s’en souvint. Hésitante, elle le posa sur un coin de son lit avant de revêtir sa chemise de nuit. Elle se mit au lit, se tourna, se retourna, incapable de trouver le sommeil. En soupirant, elle se redressa, saisit le gilet, le serra contre sa poitrine et se recoucha, le vêtement au creux de son cou. Elle s’endormit aussitôt.

- Maman!

Elle se réveilla en sursaut. Ses draps étaient trempés de sueur, et elle-même était plus épuisée que lorsqu’elle s’était couchée la veille. Elle avait rêvé… ou plutôt cauchemardé. Une griffe labourait son ventre, traçant des traits de feu dans sa chair. Elle pleurait, hurlait, et d’autre personnes hurlaient avec elle. Et il y avait cette petite fille, couchée sur son ventre, qui relevait la tête et balbutiait « Maman »…

Il fallut plusieurs minutes à la jeune fille pour réaliser que ses compagnes de chambre l’observaient. Retrouvant toute sa morgue, Bellatrix cracha :

- Qu’est-ce que vous regardez comme ça?

Gênées, les filles se détournèrent. La jeune fille chercha sa sœur du regard, et ne la trouva pas. Une de ses camarades l’informa que, plus tôt dans la matinée, Narcissa était descendue rejoindre Lucius Malefoy qui s’égosillait sous la fenêtre du dortoir, massacrant allègrement l’air de « Right Here Waiting ». À demi indifférente seulement, Bella enfila un jean moulant noir et un chemisier léger en satin blanc perle, l’idéal pour la température printanière de ces derniers jours, avant de descendre. On était Samedi, pas de cours aujourd’hui, et en prime l’autorisation de sortir à Pré-Au-Lard.

Elle ne fut qu’à moitié surprise de ne pas voir Jedusor dans la salle commune. Haussant tristement les épaules, réflexe de plus en plus fréquent chez elle en ce moment, elle fit un saut dans la Grande Salle pour prendre un pain au chocolat et partit d’un air qu’elle s’efforçait de rendre aussi léger que possible vers Pré-Au-Lard.

Dans une semaine, ce serait l’anniversaire de son aînée, Andromeda, la seule dans la famille à avoir été envoyée à Serdaigle, et elle avait l’intention de lui acheter un petit quelque chose. Sa sœur avait beau être une ratée, elle restait (à son grand regret) sa sœur.

Elle trouva assez vite ce qu’elle cherchait : Un collier avec un pendentif en améthyste, pierre favorite d’Andromeda. Dès qu’elle rentrerait, la jeune fille emballerait le collier dans du papier de soie et le rangerait dans sa table de nuit en attendant de le donner à sa sœur.

N’ayant pas grand-chose à faire d’autre, Bellatrix entra à la « Tête de sanglier », plus sombre que chez Madame Rosmerta, que la jeune fille ne pouvait pas supporter. Elle lança une pièce au patron et commanda un verre de Whisky Pur Feu. Il grogna mais la servit tout de même. Elle alla s’asseoir dans le fond, à une table près de la fenêtre. Elle but en silence, la tête penchée sur son verre.

Bellatrix se saoulait rarement. Cela ne seyait pas à une Black. En revanche, elle buvait un verre ou deux à peu près chaque fois qu’elle en avait l’occasion, et pas toujours des boissons autorisés aux mineurs. Mais de toute façon, personne ne contrôlait jamais son identité. Elle avait seize ans et en paraissait dix-neuf.

- Tu es seule?

La jeune fille leva les yeux sur Tom Jedusor. Elle hocha la tête, essayant de ne pas avoir l’air trop euphorique. En réalité, elle aurait pu s’envoler tant elle se sentait légère. Il jeta un coup d’œil à ce qu’elle buvait.

- Je crois que je vais prendre la même chose.

Il fit un signe au barman et demanda à Bella :

- Tu permets que je me joigne à toi?
- Mmm… Si tu veux…

Le jeune homme s’assit à côté d’elle. Elle vida le reste de son verre d’un trait, avant d’en commander un autre au barman qui venait d’apporter le sien à Jedusor. Il en but une gorgée avant de se tourner vers la jeune fille, qui avait déjà vidé la moitié de son whisky. Haussant un sourcil, il interrogea :

- Tu bois souvent?

L’esprit embrumé par l’alcool, elle marmonna un inintelligible « oui ». Hardiment, elle s’exclama :

- Est-ce que c’est censé être un rendez-vous?
- Je suppose que oui…
- Et bien laisse-moi te dire que j’en ai connu des plus excitants!

Piqué au vif, son amoureux régla leurs consommations et l’entraîna dehors. La brise fraîche fit du bien à Bella, à demi consciente. Elle trouva tout de même la force de demander :

- Où on va?
- Tu voulais de l’excitant, Bellatrix Black? Tu vas en avoir!

Il la traîna par le poignet jusqu’à l’entrée de la Cabane Hurlante. Il l’attira contre lui et lui glissa :

- Tu as peur?

Elle se dégagea et répondit avec l’assurance des gens ivres :

- Nan!

Elle s’élança d’une démarche raisonnablement droite vers la porte mais s’immobilisa en entendant un grincement sinistre. Jedusor s’approcha d’elle et elle en profita pour serrer sa main entre ses doigts. Il la prit par la taille et ils entrèrent. Pas le moins du monde effrayée, maintenant qu’elle était avec son amoureux, la brunette courait partout comme une enfant. Elle se laissa soudain tomber à genoux et traça des lettres dans la poussière. Lorsqu’il la rejoignit, il lut :

B. E. B. + T. E. J. = LOVE & WORLD DOMINATION

Il interrogea :

- E? Pourquoi E?
- Parce que mon deuxième prénom, c’est Enora…
- Bellatrix Enora Black… J’aime bien.

Elle sourit et il l’embrassa, comme on embrasse quelque chose de fragile et précieux. Ce qu'elle n'était pas du tout. Précieuse, peut-être, mais fragile, jamais...


Chapitre 4

Allongée dans son lit, Bellatrix fixait le ciel de son baldaquin en repensant à la sortie de la veille. Elle ne savait pas trop s’ils sortaient ensemble ou si les baisers qu’ils avaient échangés n’étaient qu’un moment d’égarement. Perdue dans ses pensées, elle décida de rester au lit toute la matinée. Pendant que les autres filles quittaient le dortoir, elle héla Violaine, une petite rousse, et lui demanda de lui rapporter un plateau petit-déjeuner.

Terrorisée, la pauvre fille dévala les escaliers, promettant de revenir très vite. Avec un soupir, Bella se cala confortablement contre ses oreillers et commença à se vernir les ongles, en noir métallique. La douce lumière du matin caressait son visage, et elle se sentait merveilleusement bien. Un des avantages d’être une Black était que tout le monde vous connaissait, vous respectait et vous craignait. Le pouvoir qu’elle possédait, elle s’en servait sans hésiter, ordonnant au monde de faire ses quatre volontés.

La petite Violaine reparut avec un plateau chargé de nourriture. Tremblante, elle le posa sur le lit de Bellatrix et s’enfuit à toutes jambes, blanche comme un linge. La jeune fille jeta un regard noir aux toasts, porridge, bacon grillé et œufs brouillés rapportés par la rouquine. Elle préférait les petits-déjeuners à la française, café et viennoiseries. Elle se demanda soudain si elle ne pourrait pas faire venir Lucie, la bonne familiale de trois ans sa cadette. Il était temps que cette gamine soit scolarisée, et qu’elle se rende utile par la même occasion. Elle savait que sa sœur et ses parents approuveraient, et que le directeur n’oserait pas leur tenir tête.

Ravie de sa décision, elle décora de petits points rouges ses ongles noirs tout juste secs. Elle picora un bout de toast sans grande conviction puis s’attaqua à ses ongles de pieds, choisissant cette fois un vernis argenté. Elle faillit hurler en voyant la figure de Jedusor dans l’embrasure de la porte. La main plaquée sur son cœur, elle prit soudain compte de la légèreté de sa tenue en voyant le regard du jeune homme fixé sur sa chemise de nuit quasi-transparente.

Oubliant qu’il l’avait vue en sous-vêtements de dentelle, elle ramena la couverture sur sa poitrine et lança ses oreillers sur lui en hurlant :

- Qu’est-ce que tu fais ici? Je suis une Black, tu entends, et on n’espionne pas une Black comme on espionne une vulgaire servante! Hors d’ici! Hors d’…

Le baiser de Jedusor l’empêcha de protester davantage. D’un mouvement de sa baguette, il envoya le plateau et son contenu se poser sur la table de nuit et grimpa sur le lit, enserrant la taille de la jeune fille dans ses bras. Lorsqu’enfin, il détacha ses lèvres des siennes, Bella était toute étourdie. Elle commença à déboutonner la chemise du jeune homme tandis qu’il lui retirait délicatement sa chemise de nuit. Se rendant soudain compte de ce qu’elle était en train de faire, elle fronça les sourcils et le repoussa fermement.

Plus perplexe que déçu, il demanda :

- Tu ne veux pas?

Reprenant contenance, la jeune fille expliqua :

- Je suis une Black. Je ne peux pas me permettre de coucher avec un homme avant mon mariage. Imagine quelle disgrâce ce serait pour ma famille si je tombais enceinte! Et comment être sûre que tu seras l’homme que j’épouserai?
- Alors je te le demande : Bellatrix Enora Black, acceptes-tu de m’épouser?

Elle l’embrassa passionnément avant de chuchoter :

- Ma réponse est oui…

Il sourit et passa au doigt de Bella un anneau imaginaire et déclara d’un ton solennel :

- Je vous déclare désormais mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.

Ce qu’il fit aussitôt. Lorsqu’il la relâcha, la brunette battit des mains comme une enfant et s’exclama gaiement :

- J’y pense, cet été, il va falloir que tu rencontres mes parents! Et moi les tiens, d’ailleurs. Je n’ai jamais entendu parler des Jedusor, sont-ils prestigieux?

Le jeune homme se rembrunit avant d’expliquer :

- Je suis orphelin. Dumbledore m’a recueilli alors que je vivais dans un orphelinat de Moldus. Ma mère, Merope Gaunt, est une Cracmolle, et mon père, Tom Jedusor Senior, est un Moldu qui s’est servi d’elle et l’a abandonnée. Je les hais tous les deux.

Soudain toute triste, Bellatrix se serra contre lui. Elle lui glissa à l’oreille :

- Ce n’est pas grave. Les Gaunt sont une très ancienne famille de Sang-Purs, je suis sûre que Mère ne s’opposera pas à notre union.

Jedusor déposa un baiser sur le front de la jeune fille. Il doutait beaucoup plus qu’elle de la réussite de l’entreprise mais il était prêt à tout risquer pour celle qu’il aimait. Ravie, la jeune fille indiqua :

- J’écrirai à Mère dès demain pour lui demander de nous accorder une entrevue avec elle.
- Je crois que nous pourrons la voir après avoir passé nos ASPICS. Qu’en dis-tu, mon chéri?
- Pourquoi pas? J’espère seulement faire bonne impression sur tes parents.
- En fait, c’est plutôt avec ma mère que tu devras t’expliquer. Elle dirige la maison d’une main de fer, et mon père la respecte énormément. Leur mariage était un mariage de convenances, tu sais…

Elle pouffa délicatement dans sa petite main blanche avant d’ajouter :

- Les ragots des filles de cuisine veulent que mon père n’aurait jamais touché ma mère, sauf le soir de leurs noces et lorsqu’il a fallu donner une descendance à la famille Black…
- Il ne l’aime donc pas?
- Il l’aime énormément, et c’est pour ça qu’il la respecte à ce point. Elle s’est occupée de l’éducation de mes sœurs et moi en même temps qu’elle gérait la maisonnée. Mon père est un joaillier très respecté par les sorciers. Pour mon anniversaire, il m’a offert un collier en argent incrusté de diamants et serti d’une pierre de rêve. Un jour, je te le ferai voir, je l’adore…
- N’importe quel bijou rayonnerait davantage qu’une parure de reine, si c’est toi qui le portes…
- Je crois que tu vas plaire à Mère.

Quelques semaines plus tard, ils passaient leurs ASPICS. Les deux jeunes gens eurent un score quasi-parfait dans chacune des matières. Un mois après, Bellatrix présentait son fiancé à ses parents, le cœur battant, attendant leur verdict.

« Non. »

La jeune fille sentit sa tête se mettre à tourner. Elle s’accrocha au bras de Jedusor, lequel était devenu blanc comme un linge. Pourtant, tout s’était très bien passé jusqu’ici. Les amoureux étaient entrés dans le salon aux murs tendus d’un tissu vert sombre et argent, où les attendait Isora Serena Black, assise dans un fauteuil couleur mousse.

La mère de Bellatrix était une grande femme au visage glacial. Le temps n’avait pas altéré sa beauté majestueuse, et sa fille cadette avait hérité de ses yeux splendides. Un air sévère sur le visage, elle avait détaillé le jeune homme qui avait la prétention de lui réclamer sa fille. Un instant, la jeune fille avait craint que son fiancé ne soit intimidé. Nerveuse, elle avait joué avec la bague d’or blanc surmonté d’un rubis qu’il lui avait offert quelques jours avant. À sa grande surprise, il avait pris la parole d’une voix assurée, expliquant ses origines, les circonstances de sa rencontre avec Bellatrix et déclaré tout l’amour qu’il avait pour elle. Il avait conclu en s’agenouillant devant Isora pour lui demander la main de la jeune fille.

La femme l’avait jaugé un instant, avait soupiré et enfin avait lâché le mot qui résonnait encore dans les oreilles et dans le cœur de Bellatrix.

- Non.

Les premières secondes de choc passées, la brunette avait aussitôt demandé sur le ton de la supplique :

- Pourquoi? Mère, je…
- Suffit, Bellatrix.

Puis, s’adressant à Jedusor, la femme poursuivit :

- Je regrette, sachant l’amour que vous et ma fille partagez, mais je ne peux vous la donner. Vous ne possédez ni terres, ni biens, ni titres. Vous ne pouvez même pas prétendre au nom de Sang-Pur! Je ne peux décemment pas confier une des héritières Black à un roturier. Je suis désolée.

La voix enrouée par l’émotion, le jeune homme avait protesté :

- Mais ce n’est pas l’héritière des Black que je veux épouser, c’est Bellatrix, la fille que j’aime et qui m’aime en retour!
- Je ne veux pas en entendre davantage! Vous avez ma réponse, maintenant sachez rester à votre place et quittez immédiatement ce manoir!
- Lady Black, ma place est aux côté de la femme que je désire épouser!
- Taisez-vous! Jamais je ne donnerai ma fille à un gueux en haillons, fils d’une lignée maudite et entachée par l’union désolante de vos parents, incapable de lui offrir ce à quoi elle a droit de par son nom, entendez-vous? Elle épousera l’homme que son père et moi lui choisirons. À présent, partez ou je me verrai forcée de vous faire jeter dehors!

Le visage fermé, Jedusor embrassa Bella qui sanglotait et quitta la maison. La jeune fille se lança après lui, mais l’ordre de sa mère claqua alors qu’elle avait rejoint la porte d’entrée grande ouverte :

- Restez ici!

Le visage trempé par ses larmes, la jeune fille contempla son fiancé qui s’éloignait sur le chemin dallé. Elle fut choquée par l’aura de ténèbres qui émanait de tout son être. Sa cape noire ondulait derrière lui alors qu’il n’y avait aucun vent, et la lumière du jour déclinait au fur et à mesure qu’il s’éloignait d’elle. Lorsqu’enfin il eut passé le portail de fer forgé, la nuit était tombée, mais ni les étoiles ni la lune ne daignèrent se montrer. Quand sa silhouette disparut totalement du champ de vision de Bellatrix, elle rentra dans le manoir, qui soudain lui sembla l’endroit le plus horrible au monde. Sa mère l’attendait dans le salon. Elle n’avait pas quitté sa chaise.

La jeune fille voulut lui faire face, hurler son chagrin, mais celui-ci l’ayant brisée, elle s’effondra sur le sol de marbre noir. Imperturbable, Isora Serena Black observa le corps inanimé de sa plus jeune fille et, apparemment indifférente à la peine qu’elle lui faisait, ordonna à Lucie, la jeune bonne, de la coucher dans son lit et de lui apporter un bol de bouillon chaud une fois qu’elle aurait repris conscience. Après avoir donné ces instructions, elle s’enferma dans son bureau en demandant à n’être dérangée sous aucun prétexte. Seule la nuit anormale fut témoin de ses larmes silencieuses.

Lorsqu’elle se réveilla, Bellatrix ressentit d’abord un grand vide. Le désespoir suivit immédiatement après. Elle avait tué, pour cet homme, et un seul mot de sa mère avait détruit ses rêves. Dans un état semi-conscient, elle se dirigea vers la fenêtre, l’ouvrit et grimpa sur le rebord. Si elle ne pouvait vivre aux côtés de l’homme qu’elle aimait, alors elle ne vivrait pas. Guidée par cette seule pensée, elle ouvrit les bras et, inconsciente de la douleur qu’elle causerait à sa famille, à ses amies, indifférente à la douleur qui l’attendait quand ses os se briseraient en touchant le sol de gravier, elle se prépara à sauter. Dans le vent qui s’était levé, sa chemise de nuit rose pâle lui collait à la peau. Éclatant d’un rire cristallin, elle lança de toute la force de ses poumons : « Je t’aime! » et ferma les yeux.

- Mademoiselle, non!

Affolée, la bonne laissa tomber le plateau chargé du bol de bouillon prescrit pas Isora et se jeta sur la jeune fille, la ceinturant et la plaquant à terre. Malgré qu’elle soit plus petite que sa jeune maîtresse, la domestique n’eut aucun mal à l’y maintenir, tant Bella était brisée par la tristesse. D’une voix tremblotante, Lucie cria :

- Madame! Madame! Mademoiselle Bellatrix a tenté de se tuer! Venez vite, je vous en prie! À l’aide, quelqu’un!

Alarmée par les cris, Isora surgit dans la chambre, ne prenant même pas la peine d’enjamber les éclats de porcelaine du bol fracassé. Elle tomba sur ses genoux aux côtés de sa fille et la berça dans ses bras, les yeux rouges de larmes. Utilisant ses dernières forces, Bella murmura en tentant de la repousser avant de s’évanouir de nouveau :

- Laissez-moi… C’est votre faute, Mère… Allez… au…diable…

Un long moment s’écoula avant qu’Isora se redresse, le visage fermé. Elle s’adressa à Lucie, qui pleurnichait dans un coin de la chambre :

- Enfermez-la dans une pièce où il n’y a ni meubles, ni fenêtres.

Puis, jetant à l’adresse de sa fille toujours inconsciente :

- Vous ne sortirez que quand vous aurez oublié votre peine et tiré un trait sur votre amour. D’ici là, vous ne verrez pas la lueur du jour.

Et elle sortit de la pièce, drapée dans sa froide beauté, comme toujours. La pauvre Lucie emporta le corps de Bellatrix dans une salle confinée au sous-sol, une salle nue et glaciale, sans fenêtres, sans meubles, comme l’avait ordonné sa mère.


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Des années plus tard, le Seigneur des Ténèbres, Vous-Savez-Qui, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, Lord Voldemort, faisait ressentir au monde son emprise maléfique. Libérée après de longues journées d’emprisonnement, Bellatrix Enora Black s’enrôlait dans ses rangs avec la bénédiction de sa famille, sans savoir qu’elle y retrouverait son amour perdu.


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tiffany15
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tros bien
:bravo30: magic pour tout se que tu as mis :appl:
Je t'aime mon ange et toi aussi tu m'aime,tu resteras tout le temps dans mon coeur et je resterais tout le temps dans le tient.
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Re: FanFiction de Harry Potter

J'aime bcp :)
"Héé bonjour étoile éclantante ! La Terre te dit : Hellooo " Par Willy Wonka . =)
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Pili'
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Re: FanFiction de Harry Potter

C'est génial :<3: au début, j'ai eu un peu peur devant le pavé, mais finalement il est très agréable à lire, j'adore ! Tu as un vrai talent d'écriture !
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lolipope11
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Re: FanFiction de Harry Potter

tu aime écrire, c'est chouette. Moi aussi j'écris, je suis au troisième de mon "bouquin".
C'est super bien ce que tu as écrit, mais si je peux te donner un conseil, apprend à voler de tes propres ailes. N'itulise pas des personnages déjà utilisés. Invente, laisse vager ton imagination où bon te semble, elle te mènera surement loin.
Dans un histoire que tu écrit toi même tu peux tout inventer, décore, personnage, nom.
Ce que j'adore c'est crée un personnage, je suis accro au dessin, je commence par me l'imaginer puis je le dessine, ensuite sur un feuille je marque tout sur lui. Ca façon de penser, de marcher, de parler, d'agir...
Comme ça tu pourra avancer den TON monde et TON imagination. Tu peux toujours essayer, remplace Bellatrix par une fille que tu invente de toute pièce et Voldemort de même!
Sinon bravo! C'est vraiment bien, continue. :coool:
Dit toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit, il n'y a que toi pour savoir quelle sont vraiment tes envies, il n'y a que toi pour savoir quel sens donner à ta vie... si tu veux être un Homme libre.
Un homme libre, la planète au trésor <3
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