En d'autres termes, tout acte sexuel qui se fait sans le consentement de la personne est un viol.
Le viol est un crime jugé en cour d'assises, puni de 15 ans de prison.
La peine peut être portée à 20 ans dans le cas de circonstances aggravantes, par exemple lorsque le viol est commis sur un mineur, ou par plusieurs personnes. Pour évoquer le viol en réunion, les médias ont repris l'horrible expression utilisée par les agresseurs eux-même qui parlent de "tournante".
Violence absolue :
En plus d'être extrêmement douloureux physiquement, le viol brise celle (ou ceux, car les hommes peuvent aussi être violés) qui en est victime psychologiquement. En abusant du corps de sa victime pour son seul plaisir, l'agresseur fait d'elle un objet sexuel. Elle est humiliée, salie au sens propre comme au sens figuré, elle a honte.
C'est pour cette raison que , bien des fois, la victime n'ose pas porter plainte. On a du mal à le comprendre mais, parfois aussi, la victime se dit : "puisque quelqu'un s'est servi de mon corps comme d'un objet, c'est que mon corps est un objet".
Pour survivre à l'insupportable :
Dans le cas où la souffrance pendant le viol est intenable, il peut arriver que, dans sa tête, la victime "quitte son corps", elle ne réagit dont plus, indifférente, comme si son esprit était parti et qu'il n'y avait plus personne dans son enveloppe charnelle.
Le choc est tel que si elle n'est pas soignée psychologiquement, elle souffrira régulièrement de ce que les médecins appellent une dissociation : le corps, vide, présent; l'esprit, meurtri, ailleurs.
Le temps de la reconstruction :
Les victimes de viol devront nécessairement être suivies en psychothérapie pour reconstruire leur personnalité brisée.
C'est un travail long, douloureux, heureusement souvent payant. La terrible blessure demeure toute la vie, mais celles à qui on l'a infligée apprennent à vivre avec.
Que faire en cas de viol ?
Une jeune fille violée doit prévenir immédiatement ses parents ou des proches, elle a absolument besoin d'être entourée, soutenue et soignée.
Elle doit aussi alerter aussitôt la police ou la gendarmerie, des femmes policiers sont formées spécialement pour accueillir les victimes de viols. Si elle est mineure, ce sont les parents de la jeune fille qui porteront plante pour elle en se constituant "partie civile". Elle devra alors raconter le plus précisément possible ce qui lui est arrivé, si elle le souhaite, sa déposition sera enregistrée par une caméra vidéo afin qu'elle n'ai pas à répéter au cours de la procédure ce qu'elle a subit.
Elle sera aussi examinée par un médecin qui établira un constat médical. Pour ne pas effacer les traces du viol, il est important que la victime ne se soit pas lavée entre l'agression et l'examen du médecin.
Porter plainte longtemps après :
Parfois, la victime a besoin de beaucoup de temps pour accepter de voir e face la réalité d ce qui lui est arrivé de prendre conscience de la gravité de actes commis à son égard.
Pour cette raison selon l'article 7 du Code de procédure pénale, modifié par un loi en 1998 (c'est donc tout récent), la victime d'un viol, commis sur elle lorsqu'elle était encore mineur, peut porter plainte contre son agresseur jusqu'à l'âge de 28 ans.
A noter que cette loi est valable pour les crimes d'inceste.
