Pour devenir une personne épanouie, il faut savoir qui l'on est : par exemple une fille d'origine, normande, portugaise ou algérienne, qui aime les animaux ou le rap ou la danse, qui apprend l'espagnol ou le violon ou la pâtisserie, qui voudrait devenir ... Pour savoir qui on est, il faut être au courant d'où on vient, qui étaient ses parents, grands-parents, ancêtres, ce qu'ils faisaient, s'ils ont dû fuir un jour leur maison, leur pays, quels étaient leur métier, leur activité, leur culture ?
C'est la question des origines.
Il est fondamental que tu puisses y répondre pour bien grandir, surtout dans ta tête ais aussi dans ton corps.
Une histoire pour se construire :
A l'avenir, tu transmettras à ton tour ces informations à tes enfants, une cousine, un neveu ou quiconque fera partie de ta famille et comme toi aujourd'hui, aura besoin de savoir. Ce qui compte, c'est de le savoir.
Des faits mis bout à bout :
En général, au cours de ton enfance, tu apprends, sans vraiment t'en rendre compte, l'histoire de tes origines. On feuillette un album photo, on projette un film, on se remémore des événements passés et tu apprends des fragments de ton histoire. Au fil des années, tous ces morceaux d'histoire, bien rangé dans un coin de ta mémoire, sont mis bout à bout pour constituer Ton histoire.
Quand il manque un bout :
Mais, quelquefois, souvent même, il manque des bouts. Presque toutes les familles ont des secrets, des aventures douloureuses, des conflits, qui sont bien enfouis dans les mémoires et que personne n'évoque jamais. La réalité, c'est qu'il est impossible de faire comme si ces événements n'avaient jamais existé, car dans ces trous de ton histoire se niche le malaise.
Un secret, ça se sent :
Quand, à l'adolescence, on s'interroge naturellement sur ses origines afin de se forger son identité, on ressent souvent mal ces secrets de famille, ces squelettes dans le placard comme on les appelle aussi. Parfois, on ne réalise même pas qu'il y a "quelque chose", mais on ne comprends pas certaines réflexions (ou certains silences), ou bien on se sent bizarre lors de certaines réunions de famille.
Tenter de libérer la parole :
Dans le cas où tu sais, ou tu crois, qu'un secret pèse sur ta famille, il ne faut pas se taire, un secret, c'est parfois très lourd à porter, et ce poids peut t'empêcher d'avancer. Il faut donc essayer de savoir, de poser des questions, afin d'être éclairée. Il peut être plus facile d'aller voir une cousine ou une grand-tante, quelqu'un d'un peu éloigné du noyau familial.
Le problème évidemment, c'est que, la plupart du temps, personne ne voudra parler. Et puis, même si quelqu'un parle, on n'est jamais sûre qu'un secret n'en cache un autre. Mais on ne peut pas obliger les gens à se dévoiler. Chacun apprivoise le secret et la souffrance comme il le peut, et cela se respecte.
Petit à petit, on peut tenter de trouver des mots pour ouvrir les cœurs, mais c'est très difficile. Il faut savoir enfin que si quelqu'un nous donne l'impression de cacher quelque chose, ce peut être quelque chose qu'il ne connaît pas lui même parce que ses propres parents le lui avaient caché.
Chercher comment le secret a agi sur soi :
Si un souci de famille de tourmente vraiment, et si aucun des membres de ta famille ne peut t'aider à y voir clair, il faut allez consulter un psychothérapeute, il t'aidera, non pas forcément à découvrir de quoi il retourne, mais surtout et c'est la chose la plus importante, comment ce secret a agi sur toi.
