, si j'ai vraiment envie de ça. C'est très bizarre, c'est une situation que j'imaginais évidente mais là avec tout mon chagrin, et mes parents à mes côtés, aussi merveilleux soit-ils, l'idée me trouble. Hier on a passé une magnifique journée! C'est un garçon tellement surprenant, il a voulu refaire exactement notre première sortie ensemble, ce lundi de pâques où tout à commencé sans même que je m'en rende compte, bien loin d'imaginer toutes les émotions, les joies, les découvertes et les plaisirs qui se cachaient encore derrière un bisou au coin de mes lèvres et quelques bouts de doigts à peine effleurés ce soir là en se quittant.
On a refait le même parcours, déjeuné au même endroit, partagé les même rires et certainement échangé les mêmes regards qu'il y a plus de deux ans. C'était une belle journée, sous la pluie cette fois, ce qui l'a rendu tellement romantique.
Il y a vraiment quelque chose de magique dans le sentiment amoureux, de son éveil jusqu'à son accomplissement, des premières inquiétudes au don total de soit.
Comment aurai-je pu imaginer tout çà en arrivant ici en pleurs il y a 5 ans. La vie est parfois extraordinairement facécieuse et généreuse.
J'ai longtemps, dès mon arrivée, compté les mois me séparant du retour chez moi, et maintenant je sais déjà que ce sont les jours, et parfois même les heures que je calculerai bientôt dans l'attente de retrouver mon amour.
Bien sûr ce soir je suis en train de me plonger dans cette mélancolie que j'ai un jour évoqué ici, cette amie que je connais si bien et que j'apprécie autant qu'elle me questionne, mais je ne suis pas triste, je n'ai aucune crainte. Je vais retrouver les miens, mon pays, mon océan, ma maison, me souvenir des 16 premières années de ma vie avec mes sœurs, mes amies, les enfants et tant d'autres choses encore , tout ce qui finalement a fait de moi celle que mon fiancé a mis à l'abri dans son cœur, bien au chaud, bien aimée, si heureuse.
C'est drôle, je suis pas triste mais pourtant je pleure .
Maly.
