Axes pour commentaire
Posté : 04 mars 2012, 11:50
Coucou les filles :)
Voilà, j'ai un souci, ça fait bientôt deux heures que je suis sur ce texte, et je cherche désespérément des axes pour ma problématique (pour une fois que c'est l'inverse x) ).
Ma problématique c'est : "en quoi ce portrait, (celui de Catherine Leroux) présente t-il tous les enjeux du réalisme ?"
L'extrait sur lequel je bosse :
" - Où est-elle Catherine Leroux ? répéta le conseiller .
Elle ne se présentait pas, et l'on entendait des voix qui chuchotaient :
- Vas-y.
- Non .
- A gauche .
-N'aie pas peur .
- Ah ! qu'elle est bête .
- Enfin y est-elle ? s'écria Tuvache .
- Oui ! la voilà !
- Qu'elle approche donc .
Alors on vit s'avancer sur l'estrade une petite vieille femme de maintien craintif, et qui paraissait se ratatiner dans ses pauvres vêtements . Elle avait aux pieds de grosses galoches de bois, et, le long des hanches, un grand tablier bleu . Son visage maigre, entouré d'un béguin ( sorte de coiffe qui s'attache sous le menton) sans bordure, était plus plissé de rides qu'une pomme de reinette flétrie, et des manches de sa camisole rouge dépassaient deux longues mains à articulations noueuses .
La poussière des granges, la potasse des lessives et le suint des laines les avaient si bien encroûtées, éraillées, durcies, qu'elles semblaient sales, quoiqu'elles fussent rincées à l'eau claire et, à force d'avoir servi, elles restaient entr'ouvertes, comme pour présenter d'elles-mêmes l'humble témoignage de tant de souffrances subies . Quelque chose d'une rigidité monacale relevait l'expression de sa figure . Rien de triste ou d'attendri n'amollissait ce regard pâle . Dans la fréquentation des animaux, elle avait pris leur mutisme et leur plasticité . C'était la première fois qu'elle se voyait au milieu d'une compagnie si nombreuse ; et, intérieurement effarouchée par les drapeaux, par les tambours, par les messieurs en habit noir et par la croix d'honneur du conseiller, elle demeurait tout immobile, ne sachant s'il fallait avancer ou s'enfuir, ni pourquoi les examinateurs lui souriaient . Ainsi se tenait, devant ces bourgeois épanouis, ce demi-siècle de servitude .
- Approchez, vénérable Catherine-Nicaise-Elisabeth Leroux ! dit M. le Conseiller, qui avait pris des mains la liste des lauréats"
Est-ce que vous auriez des idées ?
(Je préviens, je les reformule après, vu que c'est pas les miens :) )
Voilà, j'ai un souci, ça fait bientôt deux heures que je suis sur ce texte, et je cherche désespérément des axes pour ma problématique (pour une fois que c'est l'inverse x) ).
Ma problématique c'est : "en quoi ce portrait, (celui de Catherine Leroux) présente t-il tous les enjeux du réalisme ?"
L'extrait sur lequel je bosse :
" - Où est-elle Catherine Leroux ? répéta le conseiller .
Elle ne se présentait pas, et l'on entendait des voix qui chuchotaient :
- Vas-y.
- Non .
- A gauche .
-N'aie pas peur .
- Ah ! qu'elle est bête .
- Enfin y est-elle ? s'écria Tuvache .
- Oui ! la voilà !
- Qu'elle approche donc .
Alors on vit s'avancer sur l'estrade une petite vieille femme de maintien craintif, et qui paraissait se ratatiner dans ses pauvres vêtements . Elle avait aux pieds de grosses galoches de bois, et, le long des hanches, un grand tablier bleu . Son visage maigre, entouré d'un béguin ( sorte de coiffe qui s'attache sous le menton) sans bordure, était plus plissé de rides qu'une pomme de reinette flétrie, et des manches de sa camisole rouge dépassaient deux longues mains à articulations noueuses .
La poussière des granges, la potasse des lessives et le suint des laines les avaient si bien encroûtées, éraillées, durcies, qu'elles semblaient sales, quoiqu'elles fussent rincées à l'eau claire et, à force d'avoir servi, elles restaient entr'ouvertes, comme pour présenter d'elles-mêmes l'humble témoignage de tant de souffrances subies . Quelque chose d'une rigidité monacale relevait l'expression de sa figure . Rien de triste ou d'attendri n'amollissait ce regard pâle . Dans la fréquentation des animaux, elle avait pris leur mutisme et leur plasticité . C'était la première fois qu'elle se voyait au milieu d'une compagnie si nombreuse ; et, intérieurement effarouchée par les drapeaux, par les tambours, par les messieurs en habit noir et par la croix d'honneur du conseiller, elle demeurait tout immobile, ne sachant s'il fallait avancer ou s'enfuir, ni pourquoi les examinateurs lui souriaient . Ainsi se tenait, devant ces bourgeois épanouis, ce demi-siècle de servitude .
- Approchez, vénérable Catherine-Nicaise-Elisabeth Leroux ! dit M. le Conseiller, qui avait pris des mains la liste des lauréats"
Est-ce que vous auriez des idées ?
(Je préviens, je les reformule après, vu que c'est pas les miens :) )