Mamie tyran
Posté : 24 août 2017, 14:23
Hello les filles !
Me revoilà après un petit temps d'absence, et j'aimerais vous parler de mon nouveau et gros, GROS problème (qui m'arrive sérieusement, je ne mens pas, les filles !) : ma grand-mère, maternelle, âgée de 75 ans.
J'ai toujours adoré mon adorable et seule mamie : elle me gâte depuis que je suis née, elle me conseille souvent, elle aime discuter looongtemps avec moi... Fin bref, la grand-mère par-fai-te. Jusqu'à samedi dernier.
Ce week-end, je suis allée dormir chez elle, comme assez souvent en période de vacances. J'ai toujours adoré venir dans sa maison, à la campagne. Ce week-end aussi, mais tout a rapidement viré au désastre, dans l'après-midi du premier jour passé chez elle.
J'étais en train de lire un bouquin (facile) en coréen (que j'apprends, ainsi que l’anglais et l'allemand) quand elle débarque dans la chambre d'amis - pour l'instant, tout va bien - et me demandant ce que je lis. C'est là que ça dérape de son côté.
Elle s'est lancée dans un discours pas possible sur la Corée du Sud : d'après elle, c'est un pays de dégénérés, où ils tuent des femmes (???), perdu au milieu de nulle part, en guerre (hum, mamie, c'est fini la guerre de Corée) contre le mode entier (what ?)... Je lui fais remarquer qu'elle confond peut-être avec la Corée du Nord, qui correspond un peu mieux à sa description, mais elle me hurle dessus qu'elle sait très bien que quoi elle parle, qu'elle n'est pas bête (je n'ai jamais dit qu'elle l'était, contrairement à ce qu'elle se met à affirmer), que je la prends pour une vieille folle sénile (idem, je n'ai rien dit de tout ça), que je gâche mon temps à m'intéresser à ce pays de fous, que je n'ai aucun avenir...
PS : Je veux être infographiste, et à un moment dans ma vie, j'ai dû dire à ma mamie que je voudrais partir en Finlande pour y travailler, mais là, elle se met à essayer de me persuader que je n'aurais aucune chance en Corée, alors que je n'ai jamais dit que j'irais travailler là bas.
Je n'avais jamais vu ma grand-mère énervée, mais là, c'est une vraie tornade ! Elle continue à me débiter des horreur qu'elle a inventé sur la Corée du Sud, le métier "débile", "mal rémunéré", "ennuyeux" que je veux faire... Elle commence à me comparer avec ma tante, qui est designer d'intérieur en Chine, en disant que comme elle, je vais rater ma vie... Mais pourquoi elle dit du mal de tout comme ça ?! Ma tante n'a pas raté sa vie ! Elle est célèbre en Chine et à Paris, très aimée et a beaucoup d'argent, alors je vois vraiment pas pourquoi elle me sors ça comme une abomination ! Elle continue en insultant mes parents, qui ont soit disant raté mon éducation. D'après elle, ma mère (la meilleure du monde !) n'aurait jamais du épouser mon père (le meilleur du monde !), jamais avoir un compte bancaire joint avec lui... Elle se déchaîne sur mon père, essayant de me convaincre qu'il est fou, dangereux, qu'il trompe ma mère (alors que c'est faux, bien entendu !), qu'il se sert d'elle pour avoir des sous, qu'il en fait son esclave... Elle a complètement déliré ! Je ne reconnaissait plus ma mamie, ma mamie adorée qui était toujours gentille avec moi et mes parents.
Pendant des heures, des heures, des heures elle me hurle dessus comme ça (heureusement qu'elle vit en maison seule, parce qu s'il y avait eu des voisins...) en insultant mes passions (Corée du Sud, Magie Blanche...), ma génération de "malades mentaux", mes parents "mal assortis", ma vie que "je gâche consciencieusement pour lui faire du mal"... Moi, je reste là à encaisser les horreurs imaginaires qu'elle me hurle comme si j'en étais la responsable et les bêtises dont elle tente de me convaincre (Jésus est vivant, il va me punir pour mes pêchés...). Je tente de lui expliquer calmement qu'elle a très bien le droit de croire au Christ, d'avoir ses propres opinions sur ses proches, mais qu'elle n'a pas à les dire comme ça, tout haut. Mais elle s'en fiche et me hurle, hystérique, de me taire. Au bout de trois heures, j'explose et me mets moi aussi à hurler qu'elle n'a pas le droit de gâcher ma journée comme ça, de dire du mal des gens, d'anéantir mes rêves... Ça me brise de la voir comme ça. Elle m'accuse de claquer les portes alors que j'ai rien fait, elle m'accuser de la traiter de tout en tas de choses horribles que je n'ai jamais dit... Elle déforme mes paroles... Elle veut même m'empêcher d'appeler ma mère. Au bout de quelques minutes de cris, je parviens à la joindre. Elle me dit de me calmer, qu'on en reparlera plus tard... Plus facile à dire qu'à faire ! Je n'ai pas le temps d'en dire plus, ma grand-mère m'arrache le combiné en hurlant que je n'ai pas le droit de parler à ma folle de mère (elle parle de sa propre fille comme d'une ordure !), que je fais des messes basses contre elle avec ma mère... Dans sa colère, ma mamie raccroche et verrouille la porte de la pièce où se trouve le téléphone fixe. Et mon portable aussi, malheureusement.
Je propose calmement à ma mamie un verre d'eau, elle me le jette à la figure. je lui suggère d'aller se balader dans la campagne, elle me boucle à double tours dans la chambre d'amis. Je laisse échapper mes sentiments en pleurant, pleurant, mais elle me hurle "Ta gue***, fille de ta mère !". Je me ronge les ongles pour la première fois de ma vie. Je ne reconnais pas ma grand-mère. Est-elle devenue folle, mais sérieusement ? Par une maladie ou je ne sais quoi ? Je suis effondrée. Effarée.
Je lui demande à plusieurs reprises de m’ouvrir la porte. Elle refuse à chaque fois, même quand je lui dit que j'ai envie d'aller au toilettes (ce qui n'était, soit dit en passant, pas faux). Rien. Elle me laisse là, enfermée et sans moyen de joindre mes parents, pendant qu'elle continue de hurler des horreurs. J'avise la fenêtre. Je pourrais sortir par là, mais que ferais-je après. Je n'ai pas le cran de sortir. J'entends le téléphone sonner à côté. ma grand-mère réponds, et ce qu'elle fait me laisse abasourdie. D'une petite voix, toute gentille et calme (comme si elle n'avais pas crié), elle répond à ma mère et lui dit...qu tout va bien ! Ma maman raccroche, probablement rassurée par le mensonge de ma grand mère. Sitôt le téléphone raccroché, ma grand-mère se remet à hurler, à me crier que "ma mère n'est qu'une ratée"...
Je crois que je me suis endormie parce que quand je me réveille, c'est la nuit. La fenêtre est toujours ouverte, mais pas la porte de ma chambre. Sous le choc, j'ai tellement dormi que j'ai raté le souper. J'ai faim et soif. heureusement que j'avais de l'eau dans mon sac à dos, mais pas de nourriture. J'appelle ma grand mère en criant, je tape dans la porte, je cherche une clé, ou même une épingle à cheveux. Rien. Je sors par la fenêtre (heureusement que c'est le rez de chaussée !), dans la nuit, et je fais quelques pas sur le chemin qui borde la maison. Je ne peux aller nulle part, la maison de ma grand-mère est vraiment au milieu de...nulle part. J'attends avec espoir le passage de quelqu'un qui pourrait me prêter un téléphone, mais personne ne passe. Je m'endors contre le mur de la maison, sous la fenêtre, à bout de forces.
Je me réveille à l'aube, toujours seule. Je me dépêche de rentrer avant que ma grand mère ne réalise ce que j'ai fait. J'ai très faim. Une demi heure plus tard à peu près, ma grand mère vient me chercher. Comme elle sourit, je pense (et j'espère !) qu'elle s'est calmé. Mais elle me dit aussitôt : "Mange, fille". Je ne l'ai jamais entendue me parler comme ça. J'obéis, de peur que ça ne dégénère encore plus. Je prends vite mon petit-déjeuner et passe vite aux toilettes. Elle ne me dit rien. J'espère de tout cœur qu'elle réalise sérieusement qu'elle a été trop loin mais à peine retournais-je dans ma chambre pour prendre des habits avant d'aller me doucher qu'elle...ferme la porte à clé ! Je lui crie, je la supplie de m'ouvrir, elle se remet à hurler des horreurs comme la veille et des insultes genre :
"J'espérais que la nuit t'avais bien fait réfléchir ! Tu es bête comme ta mère ! Ça me désolé."
"Ne t'avises pas de monter un plan contre moi, sinon j'appelle la police !"
"Tu parles et je viens t'en coller une, compris ?"
Je pleure en silence, horrifiée par ses paroles. Un peu plus tard, je l'entends appeler ma mère et la rassure de sa voix d'ange. Je rage ! Elle n'a pas le droit de mentir comme ça ! A nouveau, je suis tentée de fuguer mais je sais que je ne ferais qu'empirer ma situation.
Ma grand-mère me laisse sortir pour le repas de midi, mais elle semble me garder à l’œil. Elle me suis partout, quand je vais me laver les dents, quand je vais aux toilettes... Elle ne m'as jamais fait ça. Si vous saviez, les filles, comme c'est horrible de sentir cette pression et d'avoir constamment peur déclencher un accès de colère plus fort que jamais !
Je passe le reste de la journée dans ma chambre, à pleurer et un peu à somnoler, quand soudain, elle vient et me dit fermement : " Quand ton père va venir te chercher, ce soir, tu va me jurer que tu ne lui diras rien et que tu souriras, sinon je te le casse." Et elle me montre mon portable. Je lui jure, ne souhaitant pas du tout qu'elle abime mon Iphone 6. Je n'aurais qu'à en parler à ma mère, ce soir, plus tard. Elle ne le répètera pas à ma grand mère, je la connais assez bien pour le savoir. Ma grand-mère repart et bien entendu, ferme la porte. je ne sais pas ce qui lui prend. Elle est vraiment devenue folle et tyrannique. Je me demande si mes parents la dénonceront à la police. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose, mais en même temps... Vous m'avez compris, quoi.
Le soir, quand mon père vient, je fais comme si tout c'était mien passé et ma mamie me rend mon téléphone. Il n'a plus de batterie d'être resté allumé pendant autant de temps, surtout que j'avais oublié de le charger avant de venir. Quand j'embrasse ma grand-mère pour lui dire au revoir, je retiens ma colère. Si j'avais su comme elle pouvait jouer la comédie... J'en ai mal au coeur, et le trajet en voiture jusqu'à chez moi n'arrange pas les choses. Si bien qu'après, je vomie. Ma mère me demande si tout va bien et comme je ne peux tenir plus longtemps, je lui dit tout. Le changement d'humeur de mamie, les cris, l'enfermement, les mensonges au téléphone, le chantage pour que je me taise... A la fin de mes explications, je me sens fiévreuse, j'ai le vertige, la nausée et je peine à aligner deux mots. Mais le pire, c'est que ma mère ne me croit pas.
D'un ton doux qu'elle aurait employé pour expliquer quelque chose à un petit enfant, elle me dit que cette dispute m'a vraiment perturbée et que j'ai besoin de repos. Elle me propose même de retourner chez ma grand mère pour compenser le "temps perdu" le week end prochain. Je suis abasourdie : elle ne me croit pas et ne me comprend pas ! J'ai beau tout lui raconter, elle pense que j'invente. Je lui demande pourquoi elle ne me croit pas, et elle me répond "Tu penses vraiment que tu n'en fais pas un peu trop, là ? Ma puce, je sais reconnaître quand tu me mens... Tu te rappelles, la dernière fois...".
J'avais 11 ans et j'avais fais un GROS mensonge pour la première - et seule fois de ma vie/ Je parle bien d'un GROS mensonge, pas d'un petit de rien du tout. Ça, j'en fais de temps en temps, comme tout le monde, en fait. A 11 ans, j'avais créé un compte Facebook en cachette, et mes parents l'ont accidentellement découvert? J'ai nié la vérité pendant un temps infini, jusqu'à finalement avouer que je l'avait fait. Encore aujourd'hui, je regrette ma conduite, et je me suis jurée de ne jamais recommencer. Jamais plus je ne voudrais aller voir un psy, jamais plus avoir affaire à mes parents comme ça... Et là, ma mère croit que je recommence !
Ma mère persiste à dire que je mens. Elle n'imagine pas une seconde que sa propre mère ait pu lui mentir au téléphone. Je me rends compte qu'à sa place, j'aurais pensé pareil. Ma grand mère est vraiment à l'extrême. Mon père, qui écoute toujours ma mère avant ses propres opinions, me prends à part pour essayer de me raisonner. Ma mère appelle me grand mère pour lui parler. Un peu plus tard, elle vient me dire, déçue, qu'elle ne me pensait pas capable de mentir de la sorte. Mon père me dit que si j'avoue mon mensonge maintenant, tout ira bien pour tout le monde. Moi, je n'en peux plus et me réfugie dans ma chambre ou je pleure des heures durant. Au souper, je ne parle pas à mes parents. Je ne peux pas m'y résoudre.
J'ai peur de parler à mes parents, de peur qu'il remettent en question toutes mes paroles. J'appelle mes amies mais elles se moquent de moi. Je suis effondrée. La rentrée approche, et je vais les revoir. Que diront elles ? moi qui croyait qu'elles étaient mes amies... Seule mes deux meilleurs, meilleures, meilleurs amies pour la vie me prennent au sérieux. L'une me conseille d'appeler moi même la police, l'autre me suggère de filme ou d'enregistrer ma grand mère comme preuve. Je me retiens d lui faire remarquer que 1) Je n'avais pas mon téléphone chez ma mamie ; 2) Je n'aurais apparemment pas l'occasion de la revoir de la fin des vacances, ce que je souhaite de tout cœur. je ne sais pas comment je réagirais face à une nouvelle confrontation.
Les vacances sont presque finies, comme je l'ai déjà dit, et j'espérais tant pouvoir en profiter à 100%. Mais avec mes problèmes de familles, c'est pas gagné...
Désolée pour la longueur de mon histoire mais j'avais vraiment besoin de la raconter à des gens qui me croiraient et m'aideraient à trouver des solutions. S'il vous plaît, aidez moi ! J'en ai vraiment besoin. je suis inquiète pour ma mamie, je voudrais tant qu'elle redevienne comme avant...! Et je veux que mes parents me croient, sauf que je ne sais plus comment les aborder, ni que faire pour les convaincre ! J'ai peur que si cette histoire dure trop longtemps, je ne pourrais pas assez me concentrer sur mes études (très importantes à mes yeux) et je risque de déprimer si mes parent n'ont plus jamais confiance en moi ; et si ma grand-mère continue lontemps son cirque. Aidez moi le files s'il vous plaît aidez moi !!!
Me revoilà après un petit temps d'absence, et j'aimerais vous parler de mon nouveau et gros, GROS problème (qui m'arrive sérieusement, je ne mens pas, les filles !) : ma grand-mère, maternelle, âgée de 75 ans.
J'ai toujours adoré mon adorable et seule mamie : elle me gâte depuis que je suis née, elle me conseille souvent, elle aime discuter looongtemps avec moi... Fin bref, la grand-mère par-fai-te. Jusqu'à samedi dernier.
Ce week-end, je suis allée dormir chez elle, comme assez souvent en période de vacances. J'ai toujours adoré venir dans sa maison, à la campagne. Ce week-end aussi, mais tout a rapidement viré au désastre, dans l'après-midi du premier jour passé chez elle.
J'étais en train de lire un bouquin (facile) en coréen (que j'apprends, ainsi que l’anglais et l'allemand) quand elle débarque dans la chambre d'amis - pour l'instant, tout va bien - et me demandant ce que je lis. C'est là que ça dérape de son côté.
Elle s'est lancée dans un discours pas possible sur la Corée du Sud : d'après elle, c'est un pays de dégénérés, où ils tuent des femmes (???), perdu au milieu de nulle part, en guerre (hum, mamie, c'est fini la guerre de Corée) contre le mode entier (what ?)... Je lui fais remarquer qu'elle confond peut-être avec la Corée du Nord, qui correspond un peu mieux à sa description, mais elle me hurle dessus qu'elle sait très bien que quoi elle parle, qu'elle n'est pas bête (je n'ai jamais dit qu'elle l'était, contrairement à ce qu'elle se met à affirmer), que je la prends pour une vieille folle sénile (idem, je n'ai rien dit de tout ça), que je gâche mon temps à m'intéresser à ce pays de fous, que je n'ai aucun avenir...
PS : Je veux être infographiste, et à un moment dans ma vie, j'ai dû dire à ma mamie que je voudrais partir en Finlande pour y travailler, mais là, elle se met à essayer de me persuader que je n'aurais aucune chance en Corée, alors que je n'ai jamais dit que j'irais travailler là bas.
Je n'avais jamais vu ma grand-mère énervée, mais là, c'est une vraie tornade ! Elle continue à me débiter des horreur qu'elle a inventé sur la Corée du Sud, le métier "débile", "mal rémunéré", "ennuyeux" que je veux faire... Elle commence à me comparer avec ma tante, qui est designer d'intérieur en Chine, en disant que comme elle, je vais rater ma vie... Mais pourquoi elle dit du mal de tout comme ça ?! Ma tante n'a pas raté sa vie ! Elle est célèbre en Chine et à Paris, très aimée et a beaucoup d'argent, alors je vois vraiment pas pourquoi elle me sors ça comme une abomination ! Elle continue en insultant mes parents, qui ont soit disant raté mon éducation. D'après elle, ma mère (la meilleure du monde !) n'aurait jamais du épouser mon père (le meilleur du monde !), jamais avoir un compte bancaire joint avec lui... Elle se déchaîne sur mon père, essayant de me convaincre qu'il est fou, dangereux, qu'il trompe ma mère (alors que c'est faux, bien entendu !), qu'il se sert d'elle pour avoir des sous, qu'il en fait son esclave... Elle a complètement déliré ! Je ne reconnaissait plus ma mamie, ma mamie adorée qui était toujours gentille avec moi et mes parents.
Pendant des heures, des heures, des heures elle me hurle dessus comme ça (heureusement qu'elle vit en maison seule, parce qu s'il y avait eu des voisins...) en insultant mes passions (Corée du Sud, Magie Blanche...), ma génération de "malades mentaux", mes parents "mal assortis", ma vie que "je gâche consciencieusement pour lui faire du mal"... Moi, je reste là à encaisser les horreurs imaginaires qu'elle me hurle comme si j'en étais la responsable et les bêtises dont elle tente de me convaincre (Jésus est vivant, il va me punir pour mes pêchés...). Je tente de lui expliquer calmement qu'elle a très bien le droit de croire au Christ, d'avoir ses propres opinions sur ses proches, mais qu'elle n'a pas à les dire comme ça, tout haut. Mais elle s'en fiche et me hurle, hystérique, de me taire. Au bout de trois heures, j'explose et me mets moi aussi à hurler qu'elle n'a pas le droit de gâcher ma journée comme ça, de dire du mal des gens, d'anéantir mes rêves... Ça me brise de la voir comme ça. Elle m'accuse de claquer les portes alors que j'ai rien fait, elle m'accuser de la traiter de tout en tas de choses horribles que je n'ai jamais dit... Elle déforme mes paroles... Elle veut même m'empêcher d'appeler ma mère. Au bout de quelques minutes de cris, je parviens à la joindre. Elle me dit de me calmer, qu'on en reparlera plus tard... Plus facile à dire qu'à faire ! Je n'ai pas le temps d'en dire plus, ma grand-mère m'arrache le combiné en hurlant que je n'ai pas le droit de parler à ma folle de mère (elle parle de sa propre fille comme d'une ordure !), que je fais des messes basses contre elle avec ma mère... Dans sa colère, ma mamie raccroche et verrouille la porte de la pièce où se trouve le téléphone fixe. Et mon portable aussi, malheureusement.
Je propose calmement à ma mamie un verre d'eau, elle me le jette à la figure. je lui suggère d'aller se balader dans la campagne, elle me boucle à double tours dans la chambre d'amis. Je laisse échapper mes sentiments en pleurant, pleurant, mais elle me hurle "Ta gue***, fille de ta mère !". Je me ronge les ongles pour la première fois de ma vie. Je ne reconnais pas ma grand-mère. Est-elle devenue folle, mais sérieusement ? Par une maladie ou je ne sais quoi ? Je suis effondrée. Effarée.
Je lui demande à plusieurs reprises de m’ouvrir la porte. Elle refuse à chaque fois, même quand je lui dit que j'ai envie d'aller au toilettes (ce qui n'était, soit dit en passant, pas faux). Rien. Elle me laisse là, enfermée et sans moyen de joindre mes parents, pendant qu'elle continue de hurler des horreurs. J'avise la fenêtre. Je pourrais sortir par là, mais que ferais-je après. Je n'ai pas le cran de sortir. J'entends le téléphone sonner à côté. ma grand-mère réponds, et ce qu'elle fait me laisse abasourdie. D'une petite voix, toute gentille et calme (comme si elle n'avais pas crié), elle répond à ma mère et lui dit...qu tout va bien ! Ma maman raccroche, probablement rassurée par le mensonge de ma grand mère. Sitôt le téléphone raccroché, ma grand-mère se remet à hurler, à me crier que "ma mère n'est qu'une ratée"...
Je crois que je me suis endormie parce que quand je me réveille, c'est la nuit. La fenêtre est toujours ouverte, mais pas la porte de ma chambre. Sous le choc, j'ai tellement dormi que j'ai raté le souper. J'ai faim et soif. heureusement que j'avais de l'eau dans mon sac à dos, mais pas de nourriture. J'appelle ma grand mère en criant, je tape dans la porte, je cherche une clé, ou même une épingle à cheveux. Rien. Je sors par la fenêtre (heureusement que c'est le rez de chaussée !), dans la nuit, et je fais quelques pas sur le chemin qui borde la maison. Je ne peux aller nulle part, la maison de ma grand-mère est vraiment au milieu de...nulle part. J'attends avec espoir le passage de quelqu'un qui pourrait me prêter un téléphone, mais personne ne passe. Je m'endors contre le mur de la maison, sous la fenêtre, à bout de forces.
Je me réveille à l'aube, toujours seule. Je me dépêche de rentrer avant que ma grand mère ne réalise ce que j'ai fait. J'ai très faim. Une demi heure plus tard à peu près, ma grand mère vient me chercher. Comme elle sourit, je pense (et j'espère !) qu'elle s'est calmé. Mais elle me dit aussitôt : "Mange, fille". Je ne l'ai jamais entendue me parler comme ça. J'obéis, de peur que ça ne dégénère encore plus. Je prends vite mon petit-déjeuner et passe vite aux toilettes. Elle ne me dit rien. J'espère de tout cœur qu'elle réalise sérieusement qu'elle a été trop loin mais à peine retournais-je dans ma chambre pour prendre des habits avant d'aller me doucher qu'elle...ferme la porte à clé ! Je lui crie, je la supplie de m'ouvrir, elle se remet à hurler des horreurs comme la veille et des insultes genre :
"J'espérais que la nuit t'avais bien fait réfléchir ! Tu es bête comme ta mère ! Ça me désolé."
"Ne t'avises pas de monter un plan contre moi, sinon j'appelle la police !"
"Tu parles et je viens t'en coller une, compris ?"
Je pleure en silence, horrifiée par ses paroles. Un peu plus tard, je l'entends appeler ma mère et la rassure de sa voix d'ange. Je rage ! Elle n'a pas le droit de mentir comme ça ! A nouveau, je suis tentée de fuguer mais je sais que je ne ferais qu'empirer ma situation.
Ma grand-mère me laisse sortir pour le repas de midi, mais elle semble me garder à l’œil. Elle me suis partout, quand je vais me laver les dents, quand je vais aux toilettes... Elle ne m'as jamais fait ça. Si vous saviez, les filles, comme c'est horrible de sentir cette pression et d'avoir constamment peur déclencher un accès de colère plus fort que jamais !
Je passe le reste de la journée dans ma chambre, à pleurer et un peu à somnoler, quand soudain, elle vient et me dit fermement : " Quand ton père va venir te chercher, ce soir, tu va me jurer que tu ne lui diras rien et que tu souriras, sinon je te le casse." Et elle me montre mon portable. Je lui jure, ne souhaitant pas du tout qu'elle abime mon Iphone 6. Je n'aurais qu'à en parler à ma mère, ce soir, plus tard. Elle ne le répètera pas à ma grand mère, je la connais assez bien pour le savoir. Ma grand-mère repart et bien entendu, ferme la porte. je ne sais pas ce qui lui prend. Elle est vraiment devenue folle et tyrannique. Je me demande si mes parents la dénonceront à la police. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose, mais en même temps... Vous m'avez compris, quoi.
Le soir, quand mon père vient, je fais comme si tout c'était mien passé et ma mamie me rend mon téléphone. Il n'a plus de batterie d'être resté allumé pendant autant de temps, surtout que j'avais oublié de le charger avant de venir. Quand j'embrasse ma grand-mère pour lui dire au revoir, je retiens ma colère. Si j'avais su comme elle pouvait jouer la comédie... J'en ai mal au coeur, et le trajet en voiture jusqu'à chez moi n'arrange pas les choses. Si bien qu'après, je vomie. Ma mère me demande si tout va bien et comme je ne peux tenir plus longtemps, je lui dit tout. Le changement d'humeur de mamie, les cris, l'enfermement, les mensonges au téléphone, le chantage pour que je me taise... A la fin de mes explications, je me sens fiévreuse, j'ai le vertige, la nausée et je peine à aligner deux mots. Mais le pire, c'est que ma mère ne me croit pas.
D'un ton doux qu'elle aurait employé pour expliquer quelque chose à un petit enfant, elle me dit que cette dispute m'a vraiment perturbée et que j'ai besoin de repos. Elle me propose même de retourner chez ma grand mère pour compenser le "temps perdu" le week end prochain. Je suis abasourdie : elle ne me croit pas et ne me comprend pas ! J'ai beau tout lui raconter, elle pense que j'invente. Je lui demande pourquoi elle ne me croit pas, et elle me répond "Tu penses vraiment que tu n'en fais pas un peu trop, là ? Ma puce, je sais reconnaître quand tu me mens... Tu te rappelles, la dernière fois...".
J'avais 11 ans et j'avais fais un GROS mensonge pour la première - et seule fois de ma vie/ Je parle bien d'un GROS mensonge, pas d'un petit de rien du tout. Ça, j'en fais de temps en temps, comme tout le monde, en fait. A 11 ans, j'avais créé un compte Facebook en cachette, et mes parents l'ont accidentellement découvert? J'ai nié la vérité pendant un temps infini, jusqu'à finalement avouer que je l'avait fait. Encore aujourd'hui, je regrette ma conduite, et je me suis jurée de ne jamais recommencer. Jamais plus je ne voudrais aller voir un psy, jamais plus avoir affaire à mes parents comme ça... Et là, ma mère croit que je recommence !
Ma mère persiste à dire que je mens. Elle n'imagine pas une seconde que sa propre mère ait pu lui mentir au téléphone. Je me rends compte qu'à sa place, j'aurais pensé pareil. Ma grand mère est vraiment à l'extrême. Mon père, qui écoute toujours ma mère avant ses propres opinions, me prends à part pour essayer de me raisonner. Ma mère appelle me grand mère pour lui parler. Un peu plus tard, elle vient me dire, déçue, qu'elle ne me pensait pas capable de mentir de la sorte. Mon père me dit que si j'avoue mon mensonge maintenant, tout ira bien pour tout le monde. Moi, je n'en peux plus et me réfugie dans ma chambre ou je pleure des heures durant. Au souper, je ne parle pas à mes parents. Je ne peux pas m'y résoudre.
J'ai peur de parler à mes parents, de peur qu'il remettent en question toutes mes paroles. J'appelle mes amies mais elles se moquent de moi. Je suis effondrée. La rentrée approche, et je vais les revoir. Que diront elles ? moi qui croyait qu'elles étaient mes amies... Seule mes deux meilleurs, meilleures, meilleurs amies pour la vie me prennent au sérieux. L'une me conseille d'appeler moi même la police, l'autre me suggère de filme ou d'enregistrer ma grand mère comme preuve. Je me retiens d lui faire remarquer que 1) Je n'avais pas mon téléphone chez ma mamie ; 2) Je n'aurais apparemment pas l'occasion de la revoir de la fin des vacances, ce que je souhaite de tout cœur. je ne sais pas comment je réagirais face à une nouvelle confrontation.
Les vacances sont presque finies, comme je l'ai déjà dit, et j'espérais tant pouvoir en profiter à 100%. Mais avec mes problèmes de familles, c'est pas gagné...
Désolée pour la longueur de mon histoire mais j'avais vraiment besoin de la raconter à des gens qui me croiraient et m'aideraient à trouver des solutions. S'il vous plaît, aidez moi ! J'en ai vraiment besoin. je suis inquiète pour ma mamie, je voudrais tant qu'elle redevienne comme avant...! Et je veux que mes parents me croient, sauf que je ne sais plus comment les aborder, ni que faire pour les convaincre ! J'ai peur que si cette histoire dure trop longtemps, je ne pourrais pas assez me concentrer sur mes études (très importantes à mes yeux) et je risque de déprimer si mes parent n'ont plus jamais confiance en moi ; et si ma grand-mère continue lontemps son cirque. Aidez moi le files s'il vous plaît aidez moi !!!