Gérer le manque.
Posté : 19 janv. 2025, 09:30
Gérer le manque! J'ai évoqué ici il y a quelques mois mes deux mots préférés en français, et bien aujourd'hui je vais commencer par l'opposé. Je déteste les mots "gérer et manque". Moi qui ne frissonne qu'à l'inattendu, la spontanéité, la découverte, je me suis imposée un manque de plusieurs mois que j'ai été totalement incapable de gérer.
J'ai découvert tant d'émotions ces deux dernières années, l'amour, puis le désir, puis le plaisir, cette trilogie qui rend éperdument heureuse, d'autant plus que c'est bien dans cet ordre que dès mon adolescence je l'imaginais et la rêvais.
Alors, quand je suis rentrée chez moi début septembre, même sachant que c'était pour plusieurs mois, j'étais très sereine, portée essentiellement par l'impatience de retrouver les miens, mes sœurs que j'aime infiniment et tous mes repères affectifs, y compris mon "chez moi". Bref, rien d'inquiétant, me sachant de plus attendue et aimée à l'autre bout du monde pour un retour programmé.
Seulement voilà, ce n'est pas si simple, car il y a jour après jour une souffrance qui guette et fini par s'imposer, le manque!
Alors bien sûr je parle d'une souffrance, mais en aucun cas je la mets en parallèle d'autres bien plus terribles et d'une violence incomparable, je suis consciente de la relativité de mes mots.
J'ai découvert à cette occasion une autre facette du sentiment amoureux. Je pensais avoir fait le tour du manque à l'occasion de mon long séjour en France, loin, mis à part mes parents, de tout ce que j'aimais depuis toujours, et que quelques mois éloignée de mon chéri, dernier arrivé dans mon univers, ne serait pas une épreuve insupportable. Et bien tout faux Maly!
Avec le recul, maintenant que ces moments se trouvent être passés, je relativise bien sûr, mais en sentant enfouie quelque part dans mon être cette sensation de vide que j'ai vécue à m'en rendre malade. Je ne veux plus jamais ça, je serai incapable d'y faire face.
Comment peut-on expliquer ce ressenti qui a , il faut bien le reconnaître, un côté irrationnel ?
Et puis est-ce le prix à payer pour l'amour ?
En tout cas, c'est aujourd'hui mon ressenti, peut-être qu'il évoluera et que le temps, et les certitudes que j'imagine l'accompagner, m'appaiseront, mais lorsque mon fiancé est venu me chercher
j'ai ressenti instantanément le creux en moi s'emplir de tout ce qu'il est devenu pour ma vie, comme pour me dire plus jamais ça, plus jamais si loin si longtemps, je serai incapable de gérer le manque de lui.
Je sais mon tempérament à me questionner, à m'en vouloir de hiérarchiser les sentiments, en me demandant si il est normal de culpabiliser de cette inconstance, et je compte beaucoup sur cette année près de mon amour, normalement la dernière avant de retrouver tous ensemble un schéma plus homogène qui me permettrait d'évoluer dans un environnement certainement adapté à ce que je me sens capable de maîtriser, mais une autre question me pèse: est-ce que soigner mes manques ne va trop coûter à mon chéri?
L'amour, le désir, le plaisir, si fort,si beau !
Je tourne en rond! Est-ce que tout çà s'apprend, y compris gérer le manque ?
Maly
J'ai découvert tant d'émotions ces deux dernières années, l'amour, puis le désir, puis le plaisir, cette trilogie qui rend éperdument heureuse, d'autant plus que c'est bien dans cet ordre que dès mon adolescence je l'imaginais et la rêvais.
Alors, quand je suis rentrée chez moi début septembre, même sachant que c'était pour plusieurs mois, j'étais très sereine, portée essentiellement par l'impatience de retrouver les miens, mes sœurs que j'aime infiniment et tous mes repères affectifs, y compris mon "chez moi". Bref, rien d'inquiétant, me sachant de plus attendue et aimée à l'autre bout du monde pour un retour programmé.
Seulement voilà, ce n'est pas si simple, car il y a jour après jour une souffrance qui guette et fini par s'imposer, le manque!
Alors bien sûr je parle d'une souffrance, mais en aucun cas je la mets en parallèle d'autres bien plus terribles et d'une violence incomparable, je suis consciente de la relativité de mes mots.
J'ai découvert à cette occasion une autre facette du sentiment amoureux. Je pensais avoir fait le tour du manque à l'occasion de mon long séjour en France, loin, mis à part mes parents, de tout ce que j'aimais depuis toujours, et que quelques mois éloignée de mon chéri, dernier arrivé dans mon univers, ne serait pas une épreuve insupportable. Et bien tout faux Maly!
Avec le recul, maintenant que ces moments se trouvent être passés, je relativise bien sûr, mais en sentant enfouie quelque part dans mon être cette sensation de vide que j'ai vécue à m'en rendre malade. Je ne veux plus jamais ça, je serai incapable d'y faire face.
Comment peut-on expliquer ce ressenti qui a , il faut bien le reconnaître, un côté irrationnel ?
Et puis est-ce le prix à payer pour l'amour ?
En tout cas, c'est aujourd'hui mon ressenti, peut-être qu'il évoluera et que le temps, et les certitudes que j'imagine l'accompagner, m'appaiseront, mais lorsque mon fiancé est venu me chercher
j'ai ressenti instantanément le creux en moi s'emplir de tout ce qu'il est devenu pour ma vie, comme pour me dire plus jamais ça, plus jamais si loin si longtemps, je serai incapable de gérer le manque de lui.
Je sais mon tempérament à me questionner, à m'en vouloir de hiérarchiser les sentiments, en me demandant si il est normal de culpabiliser de cette inconstance, et je compte beaucoup sur cette année près de mon amour, normalement la dernière avant de retrouver tous ensemble un schéma plus homogène qui me permettrait d'évoluer dans un environnement certainement adapté à ce que je me sens capable de maîtriser, mais une autre question me pèse: est-ce que soigner mes manques ne va trop coûter à mon chéri?
L'amour, le désir, le plaisir, si fort,si beau !
Je tourne en rond! Est-ce que tout çà s'apprend, y compris gérer le manque ?
Maly