Je devais sortir dans la foulée pour mes études mais lui ai garanti être présente pour midi.De la seconde où j'ai raccroché jusqu'à mon retour inutile de préciser mon état d'esprit, ni d'évoquer le sourire que je sentais en permanence dessiner mes lèvres.
Je n'étais pas spécialement surprise bien sûr, en bientôt deux ans de relation je sais la délicatesse et toute la tendresse que m'offre mon chéri régulièrement, et même éloignés l'un de l'autre ce mercredi, on ne pouvait en aucun cas passer la journée sans se montrer autant que possible nos sentiments, la moindre petite intention étant extraordinaire lorsque l'on s'aime très fort, je le sais maintenant.
Je suis donc rentrée au plus vite, impatiente de recevoir les fleurs et d'appeler Gwendal dans la foulée pour lui dire comme je l'aime et suis impatiente de le retrouver, nos derniers baisers échangés datant de Noël
maintenant, c'est à dire un siècle. Midi passé de quelques minutes la petite cloche servant de sonnette à la porte du petit nid qui m'abrite pour la dernière année carillone , je me précipite pour accueillir la fleuriste et respirer tout le cœur de mon amoureux parfumant mon bouquet et là, juste saisie une poignée de seconde, et je me retrouve dans les bras de mon fiancé.
Il a fait plus de 400 kms pour me rejoindre et passer la journée et la nuit avec moi, étant obligé de repartir dès ce matin. Ce n'est plus des moments d'amour qu'il m'offre régulierement, c'est plus fort que ça, c'est comme si je suis sa vie autant qu'il est la mienne.
Je suis son sang, il est mon air. Je suis son air, il est mon sang.
Plus notre histoire se construit, plus je prends conscience de ça, tout en me demandant encore pourquoi j'ai droit à tant d'intentions alors que je ne peux pas encore lui en rendre autant, même si j'en rêve chaque jour.
Ce soir encore émue je me demande où il trouve cette énergie, comment il a pu organiser un truc pareil, et mille sentiments me chahutent depuis mon réveil ce matin, blottie contre lui, enlacée de ses bras de sportif dans lesquels je me sens si fragile mais pourtant à l'abri de tout.
À peine le jour levé il a fallu une fois encore nous séparer, cette fois pour quelques jours seulement, mais séparés quand même, et j'ai longtemps pleuré de le voir s'éloigner.
Jamais je n'aurais pu imaginer que dans la vie le sentiment d'amour pouvait être à ce point ensorceleur. Tout s'y mélange. La joie, la tendresse, le désir, le don de soit, la générosité, le partage, tous ces sentiments humains important dans le quotidien, mais brûlant comme la lave quand le cœur explose avec la force du volcan.
Et puis se glisse aussi parfois l'angoisse, la peur, toutes les inquiétudes que je sais bien sûr naître aussi du sentiment d'amour mais qu'il m'est bien difficile encore de gérer.
À cette heure je le sais rentré, il est de garde encore à l'hôpital cette nuit, et je me dis en écrivant ces quelques lignes que ce garçon entré dans ma vie comme "amireux" est aujourd'hui un géant au cœur immense et que je suis incroyablement chanceuse d'être celle qu'il a choisi d'y accueillir.
Mon bouquet est magnifique. Mais magnifique comme on ne peut imaginer, c'est le plus beau du monde parce que j'aime tellement celui qui me l'a offert.
On a vécu grâce à lui une Saint- Valentin magnifique, et je sais que cette nuit et les suivantes jusqu'à nos retrouvailles seront peuplées de l'amour qu'il m'a montré, de celui qu'il m'a fait, de celui que je lui promet.
Maly.
