J'ai compris depuis que j'étais déjà au soir de cette journée amoureuse de ce garçon rencontré par le plus grand hasard quelques jours auparavant chez mes parents, un jour où je ne devais pas y être, mais bien sûr je ne pouvais le comprendre puisque " théoriquement" c'était le dernier sentiment que je voulais laisser m'envahir.
Et pourtant....
Je m'étais inventé la protection ultime pour mon cœur en donnant à mon premier émoi masculin le rôle d'être mon "amireux" , mais ce bouclier s'est vite avéré aussi protecteur qu'une balle de coton que le charmant fit s'envoler quelques semaines plus tard au souffle d'un premier baiser que je n'avais plus la moindre envie de refuser.
J'ai depuis cette rencontre connu à ses côtés que des moments magnifiques, parfois même magiques. Il m'a offert l' amour généreusement, il m'a appris l'amour patiemment, il m'a fait l'amour amoureusement, et aujourd'hui ,fiancée, si je le porte fièrement chaque seconde à mon doigt, c'est bien plus encore dans ma tête, mon cœur, mon ventre, mon sang que je le devine présent à chacune de mes respirations.
Je ne renie rien de tout ce que j'ai écrit ici avant lui, puis au début de notre relation. J'étais totalement sincère en évoquant ce que je ne voulais pas, en exposant mes projets et mes doutes, mes craintes et mes peurs, mais depuis j'ai appris tellement de choses qui m'émerveillent chaque fois qu'une pensée m'y ramène.
Le week-end prochain je vais retrouver mon fiancé, chez lui en Bretagne, et je sais déjà qu'en 3 jours il va me faire oublier ces semaines d'attentes qui séparent depuis deux ans toutes nos retrouvailles, et tous les manques qui les accompagnent.
Malgré tout, aidée et encouragée de nombreux conseils, j'ai un peu appris à gérer ces attentes, et maintenant que je suis imprégnée de rêves d'avenir plus grands que les espérances qui ont nourrit mes jours et mes nuits jusqu'à lui je relativise beaucoup de choses.
Alors encore une semaine et l'on fêtera le lundi où tout a commencé , souriant et s'embrassant comme toujours à l'évocation de si beaux moments partagés, et il y en a eu!
2 ans déjà que tout a commencé, j'en reviens toujours pas . J'avais coutume de dire que chaque matin est une promesse, mais dans les bras de mon fiancé j'entends toujours une petite voix me dire que c'est la vie qui est promesse. J'ai tellement hâte de m'y blottir rapidement.
Il y a deux ans, au soir d'une promenade dans Paris, à l'instant de se séparer, des doigts ont à peine effleuré les miens à l'instant où mes joues recevaient deux bises délicates.
Je ne le savais pas mais j'avais rencontré celui que j'espérais.
C'était un lundi de pâques.
Maly.
