La vie de ma famille semble rythmée par les bébés depuis 2 ans, après Ryan l'an passé, voici deux autres petits bouts qui s'apprêtent à nous rejoindre...la team s'agrandit.
Je ne sais pas comment cela s'explique exactement mais j'ai toujours eu le sentiment qu'il y a un lien très fort chez l'humain entre ce qu'il choisit de vivre à un instant donné et son environnement émotionnel du moment, sans que ce soit totalement conscientisé, au moins au début. Mes parents rentrent à la maison, notre daddy en aura fini de ses longs et incessants éloignements, la vie va retrouver son équilibre et sa sérénité, et hop, deux bébés pour fêter ça !
Peut-être bien sûr que je me fais un film, mais bien qu' immensément touchée et heureuse pour mes sœurs je ne peux m'empêcher par flash de penser à moi, pas égoïstement je crois, mais plus pour me demander comment je vais maintenant trouver ma place dans cette grande histoire.
Être la dernière d'une fratrie a été pour moi une chance incroyable. Toujours aimée, protégée, aidée, j'ai pu grandir et étudier sans jamais rien galvauder ou sacrifier de mes envies et projets, et cela n'a pas de prix.
Je suis également consciente que c'est cette sécurité qui m'a aussi permi de découvrir et puis vivre ma vie amoureuse comme j'en ai toujours rêvée.
Mais lorsque l'on est la dernière on voit et on partage la vie des plus grandes, et c'est là que je reviens sur l'environnement émotionnel que j'évoquais plus haut.
Je ne sais pas si c'est naturel pour toutes mais je porte en moi depuis l'adolescence l'imprégnation de la maternité, comme une évidence, une promesse d'avenir, une certitude camouflée au creux de moi.
Et puis j'ai rencontré mon chéri


Alors tous ces bébés qui viennent au monde me touchent au cœur et brouillent mon esprit. Je sais bien sûr que ce sera pour plus tard, et je ne supporterai pas d'en être privé, que j'ai pas encore 21 ans, pas de lieu de vie, pas de ceci, pas de cela, mais j'ai le papa et mon corps me parle, alors c'est compliqué parce que mes trois sœurs maintenant, elles!!!
Je n'ai pas encore le vécu du désir d'enfant, le vrai, je suis certaine que je le saurai le moment venu, mais j'ai le trouble de la tentation contre lequel il va me falloir lutter, et ça j'étais loin de l'imaginer si tôt.

Maly.