Le bébé, prénommé Diango, a été retrouvé "en bonne santé" au domicile de cette femme à Billère, une commune jouxtant Pau, selon le commandant Bertrand Ponty, chargé de communication de la gendarmerie d'Aquitaine, confirmant l'annonce faite peu avant par la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie.
"Des informations se sont télescopées dans un premier temps. On nous a parlé d'une voiture rouge à proximité d'un domicile, une voiture qui semblait un peu impliquée dans cette affaire", a-t-il précisé.
"Cette information a été recoupée par l'appel d'un monsieur qui nous a dit que sa soeur lui aurait annoncé qu'elle venait d'accoucher et il trouvait ça très bizarre", a-t-il poursuivi ajoutant que le frère habite dans le Jura.
Le bébé, âgé de deux jours, avait été enlevé mardi après-midi à la maternité d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques) pendant que sa mère prenait une douche dans la salle de bain. Une procédure "Alerte enlèvement" avait été déclenchée dans la soirée et d'importants moyens de gendarmerie mobilisés.
Le père du nourrisson, Sébastien Delgado, avait lancé mercredi matin un appel à la ravisseuse, décrite par des témoins comme une femme "de grande taille et corpulente, de type européen, cheveux courts foncés, vêtue d'un manteau noir".
"J'ai envie de parler à cette personne, quelle qu'elle soit, pour lui dire que si elle revient pour ramener notre enfant elle sera accueillie, elle ne sera pas jugée", avait-il devant la presse, ajoutant que son bébé était "en danger de mort" en étant privé d'allaitement.
La mère du bébé, âgée de 31 ans, "fortement choquée et traumatisée", était toujours à la maternité mercredi où elle bénéficiait depuis le rapt de l'appui d'une association d'aide aux victimes et de psychologues.
Depuis la diffusion du message d'alerte, les autorités avaient reçu "énormément d'appels" de la population, dont environ 80 appels du département, a indiqué le procureur de la République de Pau Erick Maurel.
La ministre de la Justice Rachida Dati s'est réjouie dans un communiqué que le plan Alerte Enlèvement, déclenché pour la septième fois depuis son adoption en France en 2006, vienne "de prouver une fois encore toute son efficacité".
Depuis mardi soir, les gendarmes avaient mis en place un dispositif de recherche comprenant 150 militaires, s'étendant sur les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, jusqu'à la frontière espagnole.
Les moyens de transport à destination de tous les horizons avaient fait l'objet de contrôles, notamment deux trains à destination de Pau et de Bayonne, qui ont fait l'objet d'une inspection intégrale.
Je trouve sa honteu !!!
