J'ai découvert cette rubrique récemment et j'ai vu que certaines d'entre vous demande des avis sur le début de leur "roman".
C'est pour la même raison que je me tourne vers vous aujourd'hui. Je l'ai commencé il y'a quelques temps déjà et ne l'ai jamais montré à personne.
Je vous met ici, le tout début de l'histoire. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !! ca m'aidera beaucoup à avancer.
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Je m’appelle Chloè Lafont.
Chambre 242 de l’hopital St Clair de Cherbourg.
Cataloguée comme une jeune étudiante déprimée qui a tenté de mette fin à ses jours. Ils ont beau avoir fait de longues études, les médecins sont bien trop aveugles pour comprendre vraiment mon histoire. Ils utilisent des termes empiriques pour désigner des choses si vagues et si abstraites qui sont indéfinissables et qui leur est impossible de comprendre.
Je suis ici depuis une semaine, ou peut être deux. J’ai perdu la notion du temps depuis que je suis enfermée dans cette espace trop blanc, trop silencieux, trop rangé, trop propre, où le temps semble s’être arrêté. Les minutes ressemblent aux heures, les heures aux jours, les jours aux semaines, tout se mélange.
Je passe mes journées à regarder par la fenêtre, le feuillage vert tendre des arbres, leur branche danser lentement au rythme du vent, et mon esprit s’envole. Je ne sais pas comment, je ne sais pas où, mais il part loin, très loin d’ici. C’est l’unique sentiment de liberté qu’il me reste et la seule occupation valable.
Mon père me rend visite une fois par jour. Mais il est toujours seul. Ma mère refuse de venir me voir. La seule fois qu’elle est entrée dans ma cellule médicale, elle a fondu en larme. Je la revois, s’infiltrant dans la chambre, les épaules et le dos voutés, la tête baissé, seuls les yeux relevés regardant dans ma direction. Elle m’a fixé un moment avant de se laisser envahir par les émotions. A ce moment j’ai lu dans ces yeux toute la tristesse et la frayeur qu’elle ressentait. Ma mère a toujours été une femme fragile, émotive et sensible au point de ne pas pouvoir écraser une mouche. Heureusement, mon père supportait la douleur pour deux. Au contraire de ma mère, papa est un homme robuste qui ne laisse jamais rien paraitre. Il ne m’a jamais embrassé, jamais dit je t’aime ; mais ces simples regards, habités d’une tendresse sans limite parviennent à réchauffer mon cœur.
(Oui, l'histoire n'est pas très joyeuse ! désolée
