Ça me chagrine un peu, mais c'est uniquement parce qu'elle est froide cette eau, car au fond j'aime la pluie.
J'ai connue l'autre hémisphère où des pluies si douces, chaudes, celles sous lesquelles on peut danser nue et sentir une eau bienveillante se promener au gré de nos courbes comme elle le fait dans tous les paysages, me ravissaient presque en toutes saisons.
Alors oui j'ai la mémoire de ces pluies là et mon corps en est nostalgique. Voilà ma tristesse quand tombe la pluie d'hiver, si froide.
Il pleut encore ! Alors pour oublier je suis quand même sortie courir un peu, et c'est trempée, crottée et frigorifiée que j'ai évacué mes mauvaises pensées envers cet élément qui manque cruellement à d'autres sur terre et qui l'aimeraient eux tellement, même si froide. Ceux qui de toujours l'espérer en ont les yeux qui pleuvent.
Il pleut encore, et c'est tant mieux, car finalement n'attendre de la pluie qu'un plaisir égoïste serait passer à côté de l'essentiel, à côté de toute cette nature, de toute cette vie, qui dépendent de ce liquide magique.
Alors je vais à ma fenêtre, je l'ouvre et il pleut encore et je souris.

Maly.