Merci pour les heures passées à m'écouter, me rassurer, m'aider aussi, sans jamais une seule fois écourter ces longs et précieux moments aux motifs d'incompréhension ou d'agacement.
Oui tu es cet ami là !
Merci encore pour ta main, cherchant discrètement la mienne, l'abritant tel l'écrin pour un bijou, pour tes baisers charmants et tes regards si tendres, pour tes mots toujours encourageants, valorisants, et tous ces petits gestes vers moi que j'ai souvent perçus initiatiques sans jamais qu'ils me heurtent.
Tu es aussi ce chéri là !
Merci toujours pour tes valeurs, ta bienveillance vers tous et toutes, la noblesse de ton projet de vie, ton calme et ta volonté engageante, et toutes les belles énergies que tu offres en partage.
Car tu es aussi cet homme là !
Merci enfin pour ce plaisir divin, les caresses dans mes cheveux, ma nuque, parfois jusqu'à m'endormir quand le stress ou les doutes m'agitent, et pour toutes celles, si douces et touchantes de retenue, m'éveillants patiemment à des désirs inconnus sans m'inquiéter.
Merci enfin de m'avoir attendue, devinée, d'avoir cru sans faiblir aux promesses que je n'ai jamais prononcées . Pour ta tendresse, ta douceur, l'immense respect de celle que je suis. Merci, merci, merci.
J'ai tellement rêvé d'être aimée la première fois comme dans une idéale romance, doucement, précieusement, caressée par un amour dégoulinant d'yeux emplit d'émotions, d'une bouche délicate et de mains honnêtes avec mon corps. C'est ça que j'attends, c'est ça que je veux, être aimée délicatement, guidée, protégée, pour ne surtout pas abîmer tout l'amour que je me sais prête à te rendre. C'est pour vivre cela que je t'ai tant espéré, parce que c'est au delà d'un rêve pour moi, c'est un essentiel qui nourrira toute ma vie à venir.
Comme je te devine cet amant là c'est un bonheur de t'offrir ce qui ne s'offre qu'une fois. Je te suivrais jusque des lieux qui n'existent pas encore car je sens au plus loin de mon âme que tu me méneras toujours là où je désire intimement aller même si je ne le sais pas encore.
Je veux me donner à toi, à tes bras si forts qu'ils m'éffraieraient si ce n'étaient pas les tiens, car toi seul peux me grandir, me guider vers l'autre dimension de la féminité, me prendre ce matin pour tellement me donner après, longtemps, très longtemps.
Si je veux te recevoir en moi, t'inviter à t'y répandre, priant pour que la sève porteuse de tout toi colonise mon corps qui te promet qu'un jour nous nous y multiplierons, c'est que tu es cet être là, inattendu et unique, que j'aime immensément pour ce que je sais de lui, et peut-être plus encore pour ce qui me reste à découvrir.
C'est tout ça que te disent mon sang sur ta peau devenue couleur passion, mes larmes qui coulent le long de tes joues, salent tes lèvres avant d'inonder ton cou puis ta poitrine, et mes baisers désordonnés, comme emportés par une chaude bise printanière, que ma bouche t'offre ardemment à l'instant de te recevoir.
C'est tout mon corps qui te dit je t'aime bien mieux que des mots que je ne sais toujours offrir qu'aux feuilles vierges. Tu m'as fait don de ce que tu n'imagines pas, je suis heureuse d'être née dans tes bras.
Oui ce matin là je lui dirai tout ça. Ce matin là, ce matin là....
Si proche, si loin, peut-être l'inverse ? Je ne sais plus, je perds le fil. J'ai si souvent lu ou étudié les dilemmes entre le cœur et la raison, mais j'ai l'impression maintenant qu'ils échappent à ce que je suis capable de comprendre.
Je ne sais quelle lune bienveillante d'abord me cachera, ni quel joyeux soleil à notre éveil me ravira, Inondée par la plénitude d'un infini bonheur , mais je suis certaine que c'est envoûtée par l'amour que je lui dirai tout ça ce matin là, ce matin là...
Les soirs où la mélancolie m'emporte dans son monde étrange, jardin d'Éden où les sentiments sont des princes et les émotions leurs princesses, j'aime imaginer que profitant de ma fenêtre entrebaillée une fée venue d'un ciel étoilé me visitera.
Elle viendrait me dire que je connaîtrais ce matin là, qu'il m'attend, me surprendra, que mon instinct est fiable, que celui qui porte en lui mon idéal est déjà tout proche de moi, et que la vie se chargera de m'éviter tous les obstacles qui menacent encore mon rêve.
Elle me priera de l'entendre, d'avoir confiance, de croire en moi aussi fort que je crois en lui, et alors seulement je pourrais comprendre et accepter cette sensation lancinante et mystérieuse qui s'accapare mes sens à mesure qu'elle irradie mon corps, me trouble, m'émeut, m'interroge et m'appelle, m'accompagnant parfois jusqu'au sommeil ou visitant mes nuits, ce brûlant désir de naître dans ses bras.

Maly.